ENTRETIEN – Après dix années passées à la tête d’Audemars Piguet, François-Henry Bennahmias quitte ses fonctions, sur un dernier partenariat avec le rappeur star américain Travis Scott. En une décennie, il aura multiplié par cinq le chiffre d’affaires de la manufacture du Brassus.
LE FIGARO. – Quel est selon vous le point clé de cette décennie horlogère ?
François-Henry BENNAHMIAS. Nous avons connu une véritable révolution, l’arrivée des « smart watches », qui était censée annihiler l’industrie horlogère clas sique. C’est en tout cas ce qui était annoncé… Or, non seulement nous avons fait preuve d’une résilience assez incroyable, mais en plus, nous avons bénéficié d’un facteur que personne n’avait prévu : l’arrivée d’une toute nouvelle clientèle de jeunes. Elle était pourtant considérée comme une génération en théorie condamnée pour l’horlogerie, qui allait soit ne plus porter de montres, soit ne porter que des montres connectées. Et tout d’un coup, arrive cette génération spontanée qui apprécie l’artisanat, la qualité, la rareté, et se prend de passion pour les montres. Mais nous sommes encore très loin d’avoir vu ce que cette industrie a dans le moteur.
En 2005, proposer chez Audemars Piguet des montres avec Jay-Z, il fallait oser…
Être allé le chercher…
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