CRITIQUE – Tournée en Ukraine, cette chronique d’un village juif avant l’invasion allemande en 1941 interpelle.
Et au milieu coule une rivière, frontière ténue qui sépare un paisible shtetl ukrainien de l’Allemagne nazie, oppresseur de la Pologne voisine. Dans cette bourgade juive de l’Europe de l’Est où le temps semble suspendu, les habitants vivent toujours selon les traditions ancestrales et la Torah, même si quelques-uns, séduits par les promesses de leurs occupants soviétiques, commencent à s’en détourner.
Ce 21 juin 1941, ignorants de ce qui se prépare, ils s’apprêtent à célébrer le mariage prochain de Yuna à Folye, un ancien boucher promu à devenir le prochain rabbin. Mais le retour de Mendele, l’ex-fiancé de la future mariée, va réveiller les jalousies et cristalliser les tensions entre les hassidim conservateurs et les laïcs idéalistes. Il n’était plus attendu. Traître pour certains, modèle pour d’autres, il les avait quittés pour s’engager à Kiev comme cinéaste dans l’Armée rouge.
À lire aussi«Barbarossa», l’opération qui signa le début de la fin pour Hitler
Devenu un étranger dans son village natal après deux ans d’absence, le jeune homme saisit avec d’autant plus…
Content Source: www.lefigaro.fr