CRITIQUE – Déroulés sur plus de 30 mètres de long, quatre rouleaux de soie reprenant le plus ancien exemplaire illustré du «Dit du Genji» sont présentés pour la première fois dans leur intégralité.
Soin de la tradition et soif de modernité: le Japon est ainsi. Soixante et onze ans seulement après l’invention à Lyon, par Joseph-Marie Jacquard, du métier à tisser mécanique et programmable, il l’adoptait sous l’ère Meiji (1875). C’était un juste retour des choses. En effet, comme le conte d’Alessandro Baricco dans son roman Soie, paru chez Gallimard en 1997, l’Empire du bout du monde s’était placé vers 1860 en pays fournisseur de vers à soie, sauvant ainsi la sériciculture française gravement touchée par une épizootie. Comme la soie, le lien est certes mince entre les deux pays. Mais aussi extrêmement solide. Il donne notamment le trésor présenté en ce moment à Paris, au Musée national des arts asiatiques Guimet. Soit quatre somptueux rouleaux tissés, présentés pour la première fois dans leur intégralité.
Ils reproduisent les quatre précieux rouleaux peints conservés dans les musées Tokugawa à Nagoya et Goto à Tokyo. Ces trésors nationaux sont les plus anciens exemplaires du Dit du Genji
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