CRITIQUE – Le metteur en scène, Emmanuel Daumas, a voulu renouveler la pièce et faire entendre une autre lecture.
Cet article est issu du «Figaro Magazine»
C’est le plus célèbre, le plus français des héros romantiques. Qui ne connaît pas la tirade du nez? Qui n’a jamais pleuré à la mort de Cyrano de Bergerac * quand sa cousine Roxane découvre l’amour secret qu’il éprouve pour elle? Tous ceux qui ne se déplacent plus dans les salles de théâtre ont vu le magnifique film de Jean-Paul Rappeneau et se souviennent des lettres, sublimes, écrites en secret par le disgracieux Cyrano et lues par le beau Christian à l’esprit trop simple. Oui, nous connaissons cette histoire d’amour intemporelle, les actes de bravoure des cadets du roi, l’autodérision de celui qu’un simple nez – que dis-je, un nez – empêche d’avouer ses tendres sentiments. Le metteur en scène, Emmanuel Daumas, a voulu renouveler la pièce (qui date de 1897), faire entendre une autre lecture.
Ses partis pris? Tous les comédiens sont des hommes, même les rares personnages féminins de la pièce, à l’exception de Roxane. Pourquoi pas? Mais on comprend…
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