NOS FIGURES DE LA RENTRÉE – Avec cet artiste de la Martinique, le Pavillon français se fera, au printemps, l’écho des débats sur l’île et son histoire.
Julien Creuzet ne passe pas inaperçu. Sa silhouette est couronnée d’une montagne de dreadlocks qui lui donne un faux air de Basquiat français. Un musicien et ses rimes qui se promènent, l’air de rien, au pays de la fonction publique et de ses costumes stricts. Il détonnait par sa jeunesse, sa décontraction et son style dans le jury des Mondes nouveaux, lors du lancement officiel de cette commande publique par le président du comité artistique, Bernard Blistène, à l’Élysée, le 8 novembre 2021. Nul trac, un sourire en guise d’armure. Il fut très applaudi.
Cet artiste qui crée des installations en forme de poèmes, pour les uns touchantes comme les vestiges d’un naufrage, pour les autres déconstruites comme tout l’art contemporain, est adoré des institutions. Il a déjà eu les honneurs de la dernière Biennale de Sâo Paulo (2023) et de la Galerie nationale de Prague (2022), de la Biennale de Gwangju en Corée du Sud (2018) et de Manifesta 13 de Marseille (2020).
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