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Emmanuelle Devos: «Gérard Depardieu c’est l’arbre qui cache la forêt»

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L’actrice, à l’affiche d’Un Silence de Joaquim Lafosse, est revenue dans une émission sur Arte, sur l’omerta et la lâcheté du petit monde du cinéma envers les agissements de Gérard Depardieu.

Conviée sur le plateau d’Elisabeth Quin sur Arte dans 28 minutes , Emmanuelle Devos a été invitée à réagir sur l’affaire Depardieu. À la question, «pourriez-vous tourner avec Gérard Depardieu aujourd’hui au regard de ce que l’on sait ou de ce qui se dit?», l’actrice répond : «Je ne sais pas. Mais je pense une chose : Gérard Depardieu, c’est l’arbre qui cache la forêt. C’est un bel et gros arbre qui cache la forêt de cinquante ans de laisser-faire dans le monde du cinéma, et tant qu’il rapportait de l’argent on l’a laissé.»

Emmanuelle Devos, qui précise n’avoir jamais croisé l’acteur, ajoute qu’elle n’avait entendu parler jusque-là que de paillardise et non pas d’agressions sexuelles. «Tout le monde racontait ça en rigolant», se souvient-elle. Elle dénonce les plateaux de cinéma où il y a «trop de pouvoir, trop d’argent», des enjeux qui ne sont pas sans lien avec l’omerta qui règne dans le petit monde du septième art : «On l’a laissé faire, et ça arrangeait bien tout le monde».

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La comédienne se félicite de voir la parole se libérer autour de cette affaire et se montre pleine d’espoir envers la prochaine génération de cinéastes : «Il faut [que la parole se libère], et tous ceux qui sont contre tout ça, ils sont vieux et ils vont dégager, malheureusement, mais c’est comme ça. Il y a un nouveau mouvement qui arrive, avec un renouveau du cinéma, avec de jeunes réalisatrices et de jeunes réalisateurs. Ils vont avoir les clefs du camion et c’est à eux de faire le travail», affirme-t-elle.

«Des têtes vont tomber»

Emmanuelle Devos poursuit: «Ceux qui ont abusé ils vont dégager, c’est comme ça et je trouve ça plutôt sain. Bien sûr qu’il y a des têtes qui vont tomber et qui n’auraient peut-être pas dû tomber, mais c’est ça les révolutions…» Celle qui n’a signé aucune tribune et s’est maintenue hors des remous provoqués par la tempête Depardieu tempère néanmoins ses propos. Elle appelle à prendre du recul sur la situation : «Il faut essayer de prendre un peu de distance. Il faut s’élever et voir ce que ça va donner dans dix ans.»

L’actrice adopte ainsi la même position que son partenaire de jeu, Daniel Auteuil, lui aussi à l’affiche d’Un Silence de Joaquim Lafosse. Ce dernier s’est exprimé sur France Inter mercredi. L’acteur s’est-il rendu compte de ce qui se passait sur les plateaux, lui qui a tourné avec Gérard Depardieu et qui pratique ce métier depuis quarante ans ? «C’est inhérent à toutes les professions, à tous les milieux», répond-il avant d’assurer qu’il n’a jamais «rien relevé de suffisamment dérangeant, ou troublant, sinon vous pensez bien que ça m’aurait alerté et que j’en aurais parlé».

Mais Daniel Auteuil veut avant tout se montrer prudent : «Je ne suis ni procureur, ni avocat, ni journaliste… Mon témoignage n’apporterait rien de particulier, étant donné que je n’ai pas envie d’ajouter du bruit au bruit et que je ne connais pas ces dossiers. Mais encore une fois : je soutiens les paroles, et je revendique ces paroles de femmes.» Est-ce aussi une affaire de génération ? «Sûrement, mais pas que, analyse le comédien. Il était temps, peut-être, que ces choses-là arrivent. C’est quelque chose qui a toujours existé malheureusement, et encore une fois, dans tous les métiers. Je n’aime pas forcément qu’on stigmatise le cinéma, parce que c’est partout pareil.»


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Content Source: www.lefigaro.fr

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