CRITIQUE – Le Musée des beaux-arts de Lyon interroge en 300 œuvres ou représentations de vestiges notre rapport au temps.
Bien sûr, dans cette exposition sur les formes de la ruine au Musée des beaux-arts de Lyon, on croise des tableaux d’Hubert Robert (1733-1808). Ce peintre spécialisé dans la représentation des vieilles pierres était surnommé en son temps le «Robert des ruines». Ses Bergers d’Arcadie, tentant de déchiffrer une inscription sur un mausolée, et ses Découvreurs d’antiques, venus du musée de Valence, sont accrochés au centre du parcours. Bien sûr sont traitées les visions classiques et romantiques des monuments de l’Antiquité gréco-romaine.
«Tous les hommes ont un secret attrait pour les ruines, a écrit Chateaubriand, dans Génie du christianisme. Ce sentiment tient à la fragilité de notre nature, à une conformité secrète entre ces monuments détruits et la rapidité de notre existence.» La phrase, qui fait donc de la représentation de la ruine une autre vanité, se lit d’ailleurs à l’entrée, valant pour tout ce qui va suivre. Soit plus de 300 œuvres sélectionnées à partir des réflexions de l’historien…
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