CRITIQUE – Ce film de fiction d’une belle sobriété est l’un des rares témoignages sur le quotidien de ce pays. Et sonne comme un acte de résistance.
Depuis une trentaine d’années, aucun film commercial n’avait été exploité au Yémen. En 2018, projeté avec les moyens du bord, sur des écrans en bois peints en blanc dans des salles de mariage spécialement louées pour l’occasion, Ten Days Before the Wedding avait connu un véritable succès à Aden, où il était resté à l’affiche pendant huit mois.
Le film, nommé aux Oscars, avait même représenté le Yémen à Hollywood. Son réalisateur, Amr Gamal, est l’un des rares cinéastes yéménites dans ce pays ravagé par un conflit opposant les rebelles houthistes au gouvernement soutenu par l’Arabie saoudite. Son témoignage en est d’autant plus précieux.
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Il revient avec Les Lueurs d’Aden, un long-métrage inspiré d’une histoire vraie et quasiment filmé comme un documentaire sur le quotidien d’une famille de la classe moyenne luttant contre la précarité, dans la ville marquée par les conséquences de la guerre civile, entre contrôles militaires, coupures d’électricité, rationnements d’eau.
Octobre 2019. Dans un…
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