LA CHRONIQUE DE JULIEN SCAVINI – Le collet blanc donne l’impression que la tête est posée sur un chapiteau corinthien, la cravate faisant office d’acanthes.
Dans les années 1810, la chemise est cachée, seules dépassent de la lavallière blanche, le long de la mâchoire, deux petites pointes du col, molles, touchant les rouflaquettes. Ce col redescend très légèrement et bientôt ces deux pointes se cornent sous le menton. Le collet blanc ainsi disposé donne alors l’impression que la tête est posée sur un chapiteau corinthien, la cravate – maintenant colorée – faisant office d’acanthes. Une allure incroyable, mais dandyesque!
La société bourgeoise qui s’installe rationalise un peu cela. Vers 1850, le col devient un tube rigide, blanc, impeccable, rigide et glacé, avec deux petites pointes pliées vers l’avant: c’est le col cassé. Mais très vite, le col tombant (actuel) arrive et, dès les années 1870, il ringardise quelque peu son ancêtre trop apprêté, à réserver au soir. Un mouvement qui s’accélère lorsque glaçage et amidonnage marquent le pas dans les années 1930. Ce prestigieux col disparaît au profit du col contemporain.
À partir de 1950, il n’y…
Content Source: www.lefigaro.fr