ad

Critique de « Pepe »: L’Odyssée d’un hippopotame exclu – Festival du film de Berlin

Share

- Advertisement - ad

L’hippopotame est un animal semi-aquatique originaire d’Afrique subsaharienne. Cependant, au début des années 1990, les hippopotames et autres animaux sauvages se sont déchaînés en Amérique du Sud, grâce au baron de la drogue Pablo Escobar et à la ménagerie exotique de son domaine Hacienda Nápoles.

Après sa mort, les animaux ont été livrés à eux-mêmes. Certains ont été envoyés dans des zoos, d’autres confrontés à un avenir incertain – mais pas Pépé, il a choisi de tracer sa propre voie. Au centre de Nelson Carlos de Los Santos Arias‘ Première du film berlinois, Pepe est le surnom titulaire de l’hippopotame voyou qui s’est échappé dans la nature et a laissé une traînée de destruction dans son sillage.

Pepe connaît une fin tragique, mais pas avant d’avoir réfléchi aux questions les plus profondes de la vie. Exprimé par un chœur d’acteurs dont Jhon Narváez, Harmony Ahalwa, Fareed Matjila et Shifafure Faustinus, l’hippopotame parle poétiquement de sa propre mort et des circonstances qui y ont conduit. Nous apprenons qu’il était l’un des nombreux hippopotames importés d’Afrique dans le domaine colombien d’Escobar. À la mort d’Escobar en 1993, Pepe s’est enfui dans la nature, terrorisant les pêcheurs le long de la rivière Magdalena jusqu’à ce que le gouvernement ordonne son exécution, faisant de lui le premier et le seul hippopotame tué dans les Amériques.

Cette narration posthume constitue une structure narrative non conventionnelle. Une grande partie du film d’Arias se déroule à travers les monologues gutturaux de Pepe au milieu d’images austères et imprévisibles – soit un écran noir, soit des images sombres et brumeuses, une scène d’animation ou une scène tournée dans un style réel. Il réfléchit à sa soudaine réinstallation en Colombie, à sa confusion face à sa fin prématurée aux mains de l’humanité. Arias fournit peu de tracés concrets Pépé, laissant le public reconstituer la signification allégorique du sort de l’hippopotame. Tel un réfugié, il a été exilé violemment de son pays natal vers un territoire hostile. Son incapacité à comprendre les motivations humaines ne fait qu’aggraver sa douleur.

Vu sous cet angle, Pépé rappelle le film de Jerzy Skolimowski de 2022 EO, raconté du point de vue d’un âne de cirque maltraité. Les deux films soutiennent que la société humaine inflige de graves crises existentielles aux animaux. Comme les réfugiés, ils n’ont pas choisi leur destin. Les maux persistants de Pepe font que son histoire devient un récit édifiant : laissez les créatures sauvages à leur place. #JusticePourPepe

- Advertisement - ad

Titre: Pépé
Festival: Berlin (Concours)
Directeur: Nelson Carlos de Los Santos Arias
Casting: Jhon Narváez, Harmony Ahalwa, Fareed Matjila, Shifafure Faustinus, Jorge Puntillón García, Nicolás Marín Caly, Sor María Ríos, Steven Alexander
Durée de fonctionnement : 2 heures 2 minutes

Content Source: deadline.com

En savoir plus

advertisementspot_img

Nouvelles récentes