PORTRAIT – Militante de la paix depuis trente ans, opposante farouche à Netanyahou, la chanteuse se revendique patriote tout en plaidant une solution à deux États. Quitte à déplaire à beaucoup.
Rendez-vous avait été donné dans un restaurant du XVIe arrondissement de Paris, au moment même où le Hamas venait de confirmer la libération de 50 otages détenus depuis le 7 octobre. Par superstition, la chanteuse israélo-américaine Noa refusera pourtant de porter un toast à cette nouvelle. «Dans quel état seront les otages après tout ce temps de captivité? Et vous imaginez le désespoir des familles de ceux encore détenus?, s’inquiète-t-elle. Tant que tous ne seront pas dehors, je ne pourrais pas vraiment me réjouir.»
Depuis le début des hostilités, cette femme lumineuse, militante acharnée pour la paix, a vu plus de larmes couler que de rires fuser. Le 7 octobre, elle était avec son mari et ses trois enfants Yum, Enea et Ayehli, dans leur maison du Kibboutz Shefayim, au nord de Tel Aviv. Issue d’une famille juive d’origine yéménite, élevée à New York, Noa y habite depuis près de 40 ans. Face à l’horreur, ce jour-là, elle annule un concert prévu en France, et décide de se concentrer sur…
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