CRITIQUE – Créé en 2016 à Salzbourg, l’opéra de Thomas Adès révèle enfin sa puissance dans une mise en scène remarquable de Calixto Bieito.
Deux éclatantes confirmations en quittant l’Opéra Bastille, impressionné et enthousiasmé par la nouvelle production de The Exterminating Angel, du Britannique Thomas Adès.
D’abord, l’Opéra de Paris d’Alexander Neef, dont le mandat vient d’être renouvelé jusqu’en 2032, n’est jamais aussi bon que dans le répertoire moderne et contemporain. Meilleure manière de montrer que l’opéra est un art vivant, et non seulement patrimonial. Ensuite, il ne faut jamais sous-estimer la part des interprètes dans une œuvre nouvelle.
Assistant à la création de cet Ange exterminateur à Salzbourg en 2016, nous avions émis des réserves sur une œuvre trop léchée, trop papier glacé. Nous savons maintenant que c’était la faute de la mise en scène du librettiste Tom Cairns, tellement décorative qu’elle était passée à côté du potentiel subversif du sujet, tiré d’un des films les plus troublants de Luis Buñuel.
À Paris, c’est au Catalan Calixto Bieito qu’est confiée la réalisation scénique, et ça change tout ! Lui…
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