CRITIQUE – La jeune artiste se confronte à ses maîtres, Bonnard, Vuillard et Vallotton, avec une même passion pour la peinture.
Nathanaëlle Herbelin est comme en retrait du tableau. Le monde des ombres, des chambres vides, des corps rêveurs, des petits riens, lui appartient. Voix douce, réserve innée, rire facile qui cache les pensées restées en circuit fermé et fait oublier les silences inhabituels dans les conversations parisiennes, elle fuit les projecteurs. Tableaux intimistes, délicats, qui prennent comme sujets le banal de la vie, l’écume des jours, le bonheur, le deuil, l’attente, le désarroi, la perplexité, et les magnifient. C’est une artiste à part qui incarne le renouveau de la peinture contemporaine avec une féminité désarmante. Séduit par sa «touche subtile, sa palette chromatique et ses motifs de prédilection qui nous rappellent Pierre Bonnard, Édouard Vuillard ou Félix Vallotton», le Musée d’Orsay en fait son invitée de printemps. «Être ici est une splendeur», répond cette lectrice passionnée de Marie Darrieussecq.
«S’il y a bien un musée que j’aime, c’est celui-ci. J’ai parcouru les allées du Musée…
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