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À Singapour, La Malmaison de Napoléon réinventée en boutique de luxe

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Ridley Scott n’est pas le seul admirateur de l’Empereur. À Singapour, Michael Tay a fait de la résidence personnelle de Napoléon et Joséphine le thème de la plus atypiques des boutiques.

Au sein du Singapore Coffee, à l’intérieur du mythique hôtel Raffles de Singapour, une voix chantonnant Aux Champs Élysées résonne avec un adorable accent anglais. Dans la pourtant encore très britannique ville état, la France ne déplaît pas, bien au contraire. Ni la Suisse, d’ailleurs. Juste à côté de ce café très parisien, les boutiques de montres de luxe s’alignent : Rolex, Patek Philippe, Hublot. Toutes signées The Hour Glass, empire horloger créé par Henri et Jannie Tay. Ils furent jadis les premiers à importer une jeune marque horlogère suisse à Singapour au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale : Rolex. Au fil du temps, les Tay sont devenus les premiers revendeurs de luxe horloger du sud-est asiatique, de Bangkok à Kuala Lumpur, en passant par Hong Kong, Tokyo et même Sydney. L’impressionnante culture horlogère singapourienne contemporaine, la passion qu’y suscitent les montres, leur doit quasiment tout.

Depuis un peu plus d’une vingtaine d’années, leur fils, Michael Tay, a repris les rênes du groupe. Mais ce grand amateur de danse comme d’art contemporain est aussi, étonnamment, un grand admirateur de l’Empereur. Au point d’avoir créé au cœur de Singapour, à quelques mètres d’Orchard Road, équivalent local des Champs-Élysées, ce qui est sans doute la plus belle boutique horlogère du monde : La Malmaison.

À Singapour, La Malmaison rend hommage à Napoléon, et à l’artisanat de luxe. Paul Malo

C’est d’abord la décoration des lieux qui surprend : fidèle à son nom, elle nous plonge dans l’ambiance de la calme résidence privée de Joséphine et de Napoléon. Boiseries gris bleu sur les murs, vieilles horloges, abeilles dorées courant sur les plafonds… La machine à remonter le temps fonctionne à merveille : une fois franchi la porte, vous n’êtes plus en 2023, ni à Singapour. Devant vous, un sablier géant côtoie une longue-vue et une maquette de voilier, à côté d’un alignement de bougies signées de Trudon, la plus ancienne manufacture de bougies au monde, jadis fournisseur officiel de la cour de France, puis de… Napoléon Bonaparte. Mais tout autour, ce sont bien des vitrines de montres qui recouvrent les murs, mises en valeur par un éclairage chaleureux : Bulgari, Hublot, Panerai, IWC, Tudor, Zenith, Breitling… Cet espace aux antipodes des boutiques de luxe classiques, toutes identiques d’une capitale à l’autre, se veut un lieu de culture dédié au luxe authentique, à l’artisanat. Le mantra du directeur exécutif de The Hour Glass y est clair : ce n’est pas le prix qui fait la qualité, mais le lent travail de la main de l’homme.

À Singapour, La Malmaison rend hommage à Napoléon, et à l’artisanat de luxe. Paul Malo

Avancez, et saluez respectueusement une imposante statue de griffon veillant sur deux espaces en vis-à-vis dédié à Rolex et Patek Philippe. Vous voilà dans une vaste pièce au faux air de cabinet de curiosité digne d’Oscar Wilde, ou de Dorian Gray. Des cannes à pommeau sculpté côtoient des chaussures signées Pierre Corthay et de lumineuses cravates Rubinacci. Sur la table en vieux bois, près de parfums de Frédéric Malle, un oiseau chantant automate de Reuge vous rappelle depuis sa cage que vous êtes bien à Singapour.

À Singapour, La Malmaison rend hommage à Napoléon, et à l’artisanat de luxe. Paul Malo

Pourtant, en vous enfonçant plus encore dans cette vaste boutique, vous voilà devant un portrait de Bonaparte, au-dessus d’une fausse cheminée, à admirer des montres Cartier dans une reproduction de salon français du 18e siècle. Juste à côté, les dernières créations Ulysse Nardin s’exposent sous la garde de sabres anciens. Le périple se poursuit à l’étage, où l’on s’assoit pour admirer notamment les garde-temps de Chopard, Piaget ou F.P Journe, aux côtés des cabines de verre dans lesquelles sentir les fragrances de Frédéric Malle. On se croirait soudain dans la salle des téléportations de la série de science-fiction Star Trek.

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À Singapour, La Malmaison rend hommage à Napoléon, et à l’artisanat de luxe. Paul Malo

Le plus étonnant, au fond, une fois ressorti de La Malmaison pour retrouver la moiteur singapourienne ? C’est certainement de se dire que, plus de dix ans après son ouverture, le concept n’a pas le moins du monde vieilli. Décidément, le passé impérial semble promis à un grand avenir…

À Singapour, La Malmaison rend hommage à Napoléon, et à l’artisanat de luxe. Paul Malo

Content Source: www.lefigaro.fr

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