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Jean-Pierre Ferland 1934-2024 | Les notes parfaites de Claude Rajotte

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En 1995, Claude Rajotte décernait une note de 10 sur 10 à Écoute pas ça de Jean-Pierre Ferland. Le légendaire VJ raconte son admiration pour le petit roi, un des cinq seuls artistes québécois qui se sont vu attribuer un score parfait dans toute l’histoire du Cimetière des CD.




Claude Rajotte a généralement horreur du rétroviseur. Lorsque les chaînes d’information en continu lui passent un coup de fil pour qu’il commente la mort d’une star qu’il a déjà interviewée, et il y en a beaucoup, l’ancienne tête d’affiche de MusiquePlus préfère les diriger vers son collègue de l’époque, Mike Gauthier.

La musique qui résonne chez lui, jusqu’à en faire trembler le plancher ? Peu de vieilles choses. Le critique des critiques alterne surtout entre le drum and bass, le dubstep et le hardstyle.

« Un petit mot ici pour vous avouer que je suis aussi attristé par le décès de Jean-Pierre Ferland », a-t-il pourtant écrit sur les réseaux sociaux le 28 avril, au lendemain de la mort du géant, un de ses rares témoignages du genre.

Il se remémorait du même coup le tournage d’une émission de Noël, chez Ferland, à Saint-Norbert, en 1995. « On a eu droit à un traitement royal », écrit-il.

[Jean-Pierre Ferland] nous a nourris toute la journée comme si on était ses enfants. Il s’est donné à 100 %. Je n’avais jamais rencontré un artiste d’une si grande générosité.

Claude Rajotte, sur ses réseaux sociaux, se remémorant une visite chez Ferland en 1995

« Avant qu’on parte, il nous a même donné un joint de son stock », ajoute Claude en riant, attablé chez lui pas loin de sa collection de CD, qu’il n’a pas encore envoyée au cimetière. « J’avais l’impression d’être dans un rêve. »

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

Claude Rajotte et sa collection de CD

Écoute donc ça

Quelques mois avant ce tournage, Claude Rajotte avait décerné une note parfaite de 10 sur 10 à Écoute pas ça, l’album du retour en grâce de Ferland. Un peu trop jeune pour vivre la fièvre Jaune (1970) en temps réel, l’animateur né en 1955 nouerait une véritable relation avec l’œuvre de l’ami JP à partir de son disque Les vierges du Québec (1974).

« La réalisation de cet album-là était différente, observe-t-il, le drum sonnait comme une tonne de briques et même si je ne suis pas un amateur de textes, ceux-là nous disaient quelque chose d’important : qu’on n’est pas obligé de vivre la vie de son père. »

Mais dans les années 1980, Rajotte avait un peu perdu de vue Ferland. « Et je pense qu’il s’était un peu perdu de vue lui aussi », ajoute le légendaire VJ en évoquant la décennie durant laquelle l’auteur-compositeur s’est beaucoup consacré à l’animation télé.



Content Source: www.lapresse.ca

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