CRITIQUE – Peu après la découverte des fresques pariétales à la fin du XIXe siècle, les scientifiques ont développé un véritable art du relevé. Déroulés et restaurés, leurs plus beaux calques forment un ensemble unique.
C’est une sorte de tableau dans les tons ocre jaune sable. Un format monumental, comme Guernica, et qui véhicule pareillement chaos et prière. On y voit des antilopes, un personnage principal, géant également cornu, ainsi que diverses silhouettes bras levés. Peut-être des orantes. À partir de cette interprétation très hypothétique, l’œuvre a été appelée Le Grand Dieu de Sefar, dans le Tassili n’Ajjer. Son auteur, ou plus probablement ses auteurs, sont anonymes. Ils vivaient au Néolithique.
Celui qui l’a baptisée est en revanche connu. Il s’agit de son copiste en chef au XXe siècle, Henri Lhote (1903-1991). De 1956 à 1962, cet explorateur, naturaliste et ethnographe, a, avec son équipe d’artistes globe-trotters, calqué par application de papier japonais sur la paroi ce décor d’un site troglodyte saharien. Nous n’en étions pas alors à la captation laser 3D et autres investigations effectuées au moyen de drones.
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Ainsi Lhote est-il rentré en France après ses trois missions dans le Tassili – «le…
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