L’évènement salué pour l’extraordinaire qualité des objets et le spectaculaire de sa présentation montre comment le royaume, veut étendre toujours plus son soft power, par le biais de la culture.
Le 24 janvier, à Djeddah, tout le monde de l’art et des institutions était là, dans l’ancien terminal d’aéroport du hadj, jadis destiné aux pèlerins de la Mecque, pour l’inauguration de la deuxième édition de la Biennale des arts islamique, mariant art ancien et art contemporain, dans les cinq immenses halls construits de toutes pièces et sous la majestueuse canopée de douze voiles en Teflon, permettant de s’abriter de la chaleur, toutefois plus douce en cette saison. Au milieu des abayas (pour les femmes) et des qamis (pour les hommes), la soutane blanche de Mgr Angelo Vincenzo Zani, l’archiviste de la Bibliothèque du Vatican qui a prêté onze pièces, des manuscrits arabes à des corans historiques et, surtout, la fameuse carte du Nil de six mètres de long à l’encre et aquarelle sur papier vénitien, remontant à l’an 1685, jamais sortie de ses murs et restaurée pour l’occasion, a fait mouche.
D’autant plus, dans ce pays musulman où les autres religions sont bannies et les artistes n’étaient…
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