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FAB Paris: quand l’art fait brillamment salon

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La fusion entre «Fine Arts Paris» et «La Biennale des antiquaires», actée en 2022, porte de plus en plus ses fruits. Pour preuve, le Salon se tiendra cette année dans la prestigieuse enceinte restaurée du Grand Palais. De quoi attirer de nouveaux marchands…

Une ère nouvelle s’ouvre, pleine de promesses. Après le Carrousel du Louvre et le Grand Palais Éphémère, c’est au cœur d’un Grand Palais refait à neuf que se tiendra le salon Fine Arts-La Biennale (FAB Paris) *. Comme à l’époque où la Biennale était une entité unique et jouissait d’une prestigieuse réputation ! « Nous sommes heureux de pouvoir enfin investir ce lieu d’excellence pour les Parisiens comme pour les amateurs d’art du monde entier », indique Louis de Bayser, président de la manifestation.

« Nous attendions ce moment avec une grande impatience, renchérit Xavier Eeckhout, membre du comité d’organisation. Il s’agit d’un grand changement, qui nous fait entrer dans une autre dimension. Notre but est de proposer un événement sobre mais très chic, sous l’impulsion de marchands haut de gamme. À l’image d’Adam Williams, réputé pour son offre de tableaux anciens, qui fait son retour au Grand Palais après plusieurs années d’absence. »

L’intéressé, en effet, s’est aisément laissé séduire par les arguments en béton armé des têtes pensantes du rendez-vous. « Je pense que c’est le meilleur endroit pour rencontrer les conservateurs de musée et des collectionneurs qui ont changé depuis ces dernières années », note le galeriste new-yorkais. « Le Carrousel avait un côté un peu sinistre, qui manquait de clinquant pour une foire censée contribuer au rayonnement de Paris et de la France », souligne un de ses pairs.

Haut degré d’exigence

Même satisfaction chez Jean-Christophe Charbonnier, spécialisé dans les armures japonaises. « J’ai arrêté la Biennale en 2016. Ce fut un crève-cœur. C’est donc avec plaisir que je retrouve le Grand Palais. D’autant que les organisateurs font preuve d’une grande gentillesse, malgré toutes les contraintes, et se montrent soucieux de créer une bonne ambiance. Pour notre part, nous jouons le jeu. Nous nous devons de montrer des objets rares ou importants. » 

J’ai arrêté la Biennale en 2016. Ce fut un crève-cœur. C’est donc avec plaisir que je retrouve le Grand Palais. (…) Nous nous devons de montrer des objets rares ou importants

Jean-Christophe Charbonnier, spécialisé dans les armures japonaises

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À l’image de ces casques asiatiques du début du XVIe siècle, décorés de superbes ornements et très prisés des collectionneurs. « Bien entendu, je m’adresse à une certaine clientèle, mais je vends avec un même degré d’exigence des pièces plus abordables », poursuit-il. Une ligne de conduite adoptée aussi par Xavier Eeckhout, également marchand, dont le stand accueillera une sculpture de Bugatti vendue 200 000 euros, mais également une terre cuite du Suisse Pierre Blanc pour 2 000 euros.

«Paris en plein essor»

À travers l’exemple de ces différents professionnels, on mesure à quel point FAB Paris rassemble des vendeurs très éclectiques (35 sont issus de pays étrangers, sur un total de 101). Férus de joaillerie, de livres rares, de manuscrits précieux ou de trésors préhistoriques… Difficile de trouver un domaine peu ou pas représenté dans l’enceinte parisienne ! Tâche ardue, aussi, de comptabiliser sur place le nombre exact de chefs-d’œuvre dignes d’un musée. À l’instar du tableau Paysage d’hiver avec patineurs de Pieter Brueghel le jeune, présenté par la galerie de Jonckheere, des Quatre saisons Santacroce par Francesco Albani, dévoilé par la maison Laocoon Gallery/W Apolloni, ou de l’Homme, une huile sur toile exécutée en 1968 par Judit Reigl (à voir chez Jean-François Cazeau).

«La Maison de Suzanne Valadon», par Maximilien Luce, huile sur toile.
Richard Green Camille

N’oublions pas la liste des « stars » habituelles de FAB Paris, comme Joan Miró, Gustave Doré, Hans Hartung, Bernard Buffet… Cette année encore, l’ensemble brille par sa qualité ! Y compris chez les jeunes créateurs, conviés chaque saison. Un casting de nature à renforcer la place de la capitale française sur le marché si fluctuant de l’art. « Paris est en plein essor, tandis que Londres a perdu de sa superbe à la suite du Brexit », constate Xavier Eeckhout.

Bien d’autres surprises attendront les visiteurs, comme la présentation d’une cinquantaine d’objets de Béatrice Ephrussi de Rothschild, en provenance de sa célèbre villa de Saint-Jean-Cap-Ferrat. « Le goût Rothschild est synonyme de faste, de raffinement et de foisonnement mais aussi de confort, explique Oriane Beaufils, directrice des Collections Villa et Jardins Ephrussi de Rothschild. C’est un goût éclectique, presque capricieux pourrait-on dire et qui ne lasse jamais l’œil. » Encore une excellente initiative des organisateurs de FAB Paris, dont les efforts devraient s’avérer payants. Entre 30.000 et 40.000 curieux sont attendus au Grand Palais, contre 20.000 l’année dernière. Quelque chose a changé, vous dit-on.

FAB Paris, du 22 au 27 novembre, Grand Palais, Paris 8e.
FAB Paris

Content Source: www.lefigaro.fr

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