CRITIQUE – Photos, affiches, archives, portraits d’athlètes… L’exposition aborde nombre de thèmes mais se révèle trop courte pour bien couvrir le sujet.
Dans la vague d’expositions déferlant sur la France en vue des Jeux olympiques Paris 2024, une, présentée par le Mémorial de la Shoah, aborde le versant politique de ces grands rassemblements sportifs. Bien qu’imaginés par Pierre de Coubertin pour servir la cause de la paix «grâce à des luttes pacifiques et courtoises» entre les athlètes des différents pays, les jeux n’échapperont jamais à leur époque et aux grands équilibres géopolitiques.
Réservés aux athlètes masculins dans les premières éditions, aux «peuples civilisés» à Saint Louis en 1904, se déroulant sans l’Allemagne en 1924, se transformant en démonstration fasciste en 1936 à Berlin, soumis à l’apartheid sud-africain, théâtre d’une prise d’otages israéliens par les Palestiniens à Munich en 1972… Ils seront eux aussi otages du monde, avec leur lot de boycotts et de discriminations.
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«Drapeaux, hymnes, défilés, le tout en arborant un sourire jovial sur une allure martiale: le spectaculaire du nationalisme leur est consubstantiel»…
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