CRITIQUE – De la Belle Époque aux Années Folles, les arts ont rayonné mondialement depuis la capitale, progressant avec les techniques et l’industrie. une exposition-fleuve étourdissante revient sur ces deux décennies d’accélérations, de 1905 à 1925.
Soclée sur son tabouret, la Roue de bicyclette, premier «ready-made» de Marcel Duchamp, rayonne au centre du vaste parcours monté au Petit Palais. Cette manière de fin de l’art (puisqu’il démontre que n’importe quel objet peut être qualifié d’œuvre dès lors qu’on le met en scène comme telle) résume ici toutefois parfaitement son époque de créativité intense: ce «Paris de la modernité» que les commissaires ont choisi de borner entre les années 1905 et 1925.
La roue ne semble ici pas le moins du monde arbitraire ou provocante. Elle passe plutôt, à l’instar de la sculpture du frère de Marcel, Raymond Duchamp-Villon – Le Cheval majeur installée à deux pas et qui glorifie explicitement le cheval-vapeur -, pour une célébration des innombrables innovations technologiques du moment. Celles déployées à proximité. Soit, entre autres attractions ayant figuré dans les expositions industrielles des années 1909 à 1913 au Grand Palais voisin, une bicyclette pliante, ancêtre de celles des bobos d’aujourd’hui…
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