PORTRAIT – Adulé des collectionneurs et du monde de l’art depuis vingt ans, l’artiste écossais a choisi dans les collections du musée les tableaux qui ont un lien avec son propre monde.
P eter Doig incarne, depuis les années 2000, le triomphe de la peinture, ce mirage en deux dimensions qui ne cesse de réinterroger l’histoire de l’art par la modestie de ses moyens et son ambition sans cesse renouvelée. Cet Écossais de Trinidad aux tableaux doucement menaçants faisait partie des six peintres déjà très établis de «The Triumph of Painting: Part One» présentés par la Saatchi Gallery pour ses 20 ans, à Londres, en 2005. Peter Doig et son fameux canoë blanc, synonyme d’évasion, de temps suspendu ou de mort imminente, était accroché aux côtés de feu Martin Kippenberger, Jörg Immendorff, Hermann Nitsch, Marlene Dumas et Luc Tuymans… Mais pas Lucian Freud, alors dieu vivant et portraitiste insolent de la reine, au grand dépit des critiques londoniens. Presque vingt ans après, voici Peter Doig au Musée d’Orsay, à Paris, avec une quinzaine de grandes toiles qui, par leur composition frontale, leur palette suave où éclate l’orange, le mystère de leur récit, définissent son personnage…
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