Chaque année, l’ancien président américain publie la liste de ses films, livres et CD favoris. Un coup de pouce supplémentaire à la palme d’or qui espère décrocher des nominations aux Oscars en janvier.
Et un soutien de plus pour Anatomie d’une chute à Hollywood. La palme d’or de Justine Triet, qui est un des invités surprise de la saison des prix outre-Atlantique, apparaît dans le classement des films préférés de 2023 de Barack Obama. Chaque année l’ancien président américain publie sur ses réseaux la liste de ses films, livres et CD favoris.
Outre Anatomie d’une chute figure dans le top 10 du démocrate la comédie douce-amère de Noël Winter Break d’Alexander Payne, le biopic de Christopher Nolan Oppenheimer, le récit d’enfance L’Innocence du Japonais Kore-eda, le délicat Nos vies d’avant de Celine Song, Air de Ben Affleck qui revient sur le partenariat historique entre l’équipementier sportif Nike et Michael Jordan.
L’ancien locataire de la Maison-Blanche cite également des longs-métrages encore inédits dans les salles françaises ou sortis directement en VOD. Il a ainsi apprécié Blackberry, qui raconte l’ascension puis la chute de la marque de téléphone, la comédie d’art martial Polite Society qui voit une jeune Londonienne d’origine pakistanaise tenter d’empêcher le mariage arrangé de sa sœur. A Thousand And One évoque le combat d’une mère qui extirpe son fils d’une famille d’accueil. Sensation du Festival de Toronto, American Fiction, sur un professeur d’anglais afro-américain (Jeffrey Wright) écrivant un roman satirique sous un pseudonyme dans le but de dénoncer les hypocrisies de l’industrie de l’édition, est un autre favori de la course aux Oscars.
Coup de canif supplémentaire pour le CNC
Le soutien de Barack Obama à Anatomie d’une chute est un énième coup de pouce aux rêves de nominations aux Oscars de la palme d’or et un coup de canif supplémentaire porté à la réputation du CNC. L’institution française a préféré l’épopée culinaire Le Festin de Dodin Bouffant pour porter les chances de la France dans la catégorie du meilleur film international. Une décision que beaucoup ont interprétée comme une sanction à l’égard de Justine Triet qui s’en était violemment prise à la politique culturelle du gouvernement à Cannes.
À lire aussiAvec La Passion de Dodin Bouffant, la France mise sur la tradition culinaire pour conquérir les Oscars
Reste que Hollywood n’a pas suivi le CNC. Depuis sa sortie aux États-Unis en octobre, Anatomie d’une chute amasse critiques élogieuses, recettes (près de 3,7 millions de dollars) et accolades. Le film de procès a raflé plusieurs Gotham Awards, un prix National Board Of Review et de nombreuses distinctions décernées par les associations de journalistes de cinéma. À la surprise générale, ce portrait d’un mariage à l’agonie a récolté quatre nominations aux Golden Globes du 7 janvier. De quoi espérer répéter l’exploit aux Oscars, le 23 janvier prochain. Anatomie d’une chute ne peut pas concourir à l’Oscar du meilleur film international. Mais le long-métrage reste éligible dans les catégories régulières. Et peut espérer comme Parasite se glisser dans les catégories meilleur film, réalisation, scénario, actrice (pour Sandra Hüller).
Devenu producteur après son départ de la Maison-Blanche, Barack Obama, qui a rendu hommage au long mouvement de grève des acteurs et des scénaristes, a aussi mentionné dans sa publication ses propres longs-métrages : le biopic sur le militant pour les droits civiques Bayard Rustin, sa fable apocalyptique Le monde après nous avec Julia Roberts et le documentaire American Symphony. Trois titres disponibles sur Netflix.
Content Source: www.lefigaro.fr