Aya Nakamura appelle à aller voter « contre le seul extrême »

« Je suis bien placée pour comprendre et savoir la place du racisme dans notre pays. C’est les mêmes qui ont le seum (la rage, NDLR) quand on brille, car on n’a pas fini de briller ».

La chanteuse avait été victime mi-mars d’attaques de l’extrême droite, quand l’hebdomadaire français L’Express avait suggéré que l’intéressée chante à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris (26 juillet-11 août), avec la possibilité d’y reprendre Édith Piaf.

Un groupuscule d’ultradroite avait alors posté sur les réseaux sociaux une photo d’une banderole tendue par une dizaine de ses membres sur les bords de Seine proclamant : « Y’a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako ! »

L’expression « Y’a pas moyen » est tirée de son succès planétaire Djadja. « Je deviens un sujet d’état numéro 1 » et c’est ça « qui vous fait mal », avait alors réagi la vedette sur ses réseaux, avant de conclure : « Je vous dois quoi en vrai ? Kedal ». Sa participation à cette cérémonie n’a toujours pas été confirmée.

Depuis quelques jours, on lui reprochait sur les réseaux sociaux de ne pas donner sa position après les scores historiques du parti d’extrême droite Rassemblement national (RN) aux élections européennes et au premier tour des législatives.

« Et oui je suis discrète sur ces sujets, des fois on se sent pas pertinents et assez légitimes pour parler et dire les bonnes choses sur des terrains qu’on maîtrise ap » (pas), se justifie-t-elle mardi.

« Ça veut pas dire on a pas d’avis hein », développe la chanteuse. « Maintenant je comprends que ma position d’artiste nécessite que je prenne la parole, car c’est un moment important pour nous toutes et tous ».

Et de conclure : « Donc dimanche on va tous aller voter, et contre le seul extrême à condamner, car il n’y en a qu’un ».

Plus tôt dans la semaine, sur ses réseaux, Aya Nakamura s’était contentée d’un lapidaire « Fuck le RN etc. ».