Le célèbre agent artistique a mis en doute le talent de la comédienne qui, en soutien à Judith Godrèche, ne voit pas d’un bon œil la sortie en salles du long métrage CE2 du cinéaste accusé d’agressions sexuelles.
«L’affaire Jacques Doillon» continue de déchirer le cinéma français. L’actrice Nora Hamzawi, en guise de soutien à Judith Godrèche, vient de dire qu’elle voit d’un mauvais œil la sortie prochaine en salle de CE2, un film de Jacques Doillon dans lequel elle tient un rôle important.
La comédienne a notamment déclaré sur le réseau social Instagram: « La sortie du film de Jacques Doillon dans lequel j’ai tourné il y a quatre ans, est maintenue. Cette décision constitue un mépris de la parole des femmes. Ce qui se passe dans le milieu du cinéma, et qui je l’espère s’étend à d’autres milieux, est essentiel et important. C’est la chose à soutenir en priorité aujourd’hui».
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Cette prise de position de l’actrice n’a pas eu l’heur de plaire au célèbre agent artistique, Dominique Besnehard, Sur un commentaire publié sur Facebook, ce dernier a regretté que la sortie d’un film puisse être remise sine die après «des problèmes liés aux dénonciations de JG (Judith Godrèche)». Il a accompagné ces mots d’un jugement peu amène sur les compétences scéniques de Nora Hamzawi: «Ce n’est pas l’actrice du siècle. Je peux vous dire que le point faible du film, c’est l’interprétation de cette actrice qui ne souhaite pas que le film sorte. D’ailleurs, je n’ai pas compris que Jacques Doillon, qui a toujours eu le sens des acteurs, ait pu choisir cette mauvaise».
En attendant Bruno Pesery, le producteur du film de Jacques Doillon a indiqué à l’AFP sa volonté de le voir bientôt à l’affiche des salles obscures: «Après concertation avec tous les partenaires ayant soutenu l’initiative et porté la production du film CE2, écrit et réalisé par Jacques Doillon, nous avons pris la décision de confirmer sa date de sortie, prévue en France le 27 mars 2024». Ce dernier n’a toutefois pas oublié de se dédouaner de l’affaire Doillon, en ajoutant: «Il nous importe que cette décision ne soit pas accueillie comme l’expression d’une surdité ou d’une indifférence à l’égard des accusations portées à l’encontre de son auteur : elles sont graves, nous en avons pris la mesure dès la première heure».
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