ENTRETIEN – Après un détour par la série «Le Monde de demain», sur l’émergence du hip-hop à Paris dans les années 1980, la réalisatrice revient au cinéma avec «Le Temps d’aimer».
Le Temps d’aimer, quatrième long-métrage de Katell Quillévéré après Un poison violent, Suzanne et Réparer les vivants , est un beau film romanesque. Le portrait d’un couple que tout sépare a priori, de la Libération aux années 1960. Remarqué à Cannes, il a remporté le prix du meilleur film au Festival d’Angoulême.
LE FIGARO.- Vous partez d’un secret de famille, celui de votre grand-mère…
Katell QUILLÉVÉRÉ. – J’étais très proche de ma grand-mère. J’ai habité chez elle, on avait un lien particulier. J’ai toujours su qu’elle avait un secret alors qu’elle ne m’en a jamais parlé. Paradoxalement, elle a dû semer des indices tout en m’interdisant de poser des questions. Elle avait plus de 80 ans quand on a découvert qu’elle avait eu une histoire avec un soldat allemand pendant l’Occupation. Elle avait 18 ans. Elle est tombée enceinte et lui était déjà reparti sur le front. Il est mort sans savoir qu’il était père. Ma grand-mère s’est retrouvée seule avec ce bébé, mon oncle. Le frère de mon père…
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