Critique « Arcadian » : le film post-apocalyptique de Benjamin Brewer avec Nicolas Cage lutte entre le concept et l’exécution – SXSW

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Arcadien directeur Benjamin Brasseur, aux côtés de l’écrivain Mike Nilon, tente de naviguer dans les eaux tumultueuses d’un récit post-apocalyptique, mettant en scène un monde décimé par un événement catastrophique non précisé. En vedette Nicolas Cage aux côtés de Jaeden Martell et Maxwell Jenkins, le film plonge dans la vie d’une famille luttant pour survivre dans un paysage désolé semé de terreurs nocturnes. Malgré un casting qui promet du sérieux et la prémisse alléchante d’un drame de survie austère, le film finit par tâtonner, offrant une expérience désorientante qui ne parvient finalement pas à terrifier.

Le film s’ouvre sur une note de chaos, alors que les spectateurs sont plongés dans un monde déjà en ruines, le scénario s’articulant autour du lien familial et des tactiques de survie de Paul (Cage) et de ses fils. Dans ce monde stérile détruit par une catastrophe inconnue, les restes de l’humanité s’accrochent à la vie. Parmi les survivants figurent Paul et ses deux jeunes fils, Joseph (Martell) et Thomas (Jenkins), qui ont trouvé refuge dans une ferme fortifiée.

Leurs journées se déroulent dans un calme inquiétant, mais alors que le soleil se couche, une force sinistre émerge de l’ombre, attaquant sans relâche le sanctuaire familial. Lorsque Thomas ne parvient pas à regagner la sécurité de leur maison avant la tombée de la nuit, Paul doit quitter la maison et s’aventurer dans l’obscurité pour le sauver. Au cours de ses recherches, le père est confronté aux horribles entités qui rôdent dans la nuit, obligeant la famille à affronter ses peurs les plus profondes et à se battre pour sa vie.

Alors que Cage livre une performance qui souligne son statut de vétéran, apportant un mélange nuancé de résilience et d’inquiétude paternelle, ses efforts sont éclipsés par un bourbier de faux pas cinématographiques qui stagnent le potentiel du film. Le mystère et le suspense initiaux du récit sont intrigants, offrant un aperçu d’une exploration potentiellement riche de l’humanité et de la survie.

Cependant, comme Arcadien se déroule, les défauts critiques deviennent manifestes – et commence le recours excessif du film à une cinématographie désorientante. L’utilisation excessive d’une caméra tremblante, destinée à injecter un sentiment de dynamisme et d’immédiateté dans l’action, brouille au contraire les moments cruciaux. Ce choix stylistique, associé au penchant du film pour les scènes sous-éclairées, transforme ce qui devrait être des rencontres passionnantes avec l’inconnu en exercices frustrants de devinettes visuelles.

Il y a des moments de savoir-faire cinématographique offrant un aperçu de ce qui aurait pu être. Lors de l’introduction de la créature, une scène méticuleusement orchestrée pour taquiner la présence inquiétante qui se cache au-delà du sanctuaire fragile des personnages utilise le rythme et les effets pratiques comme une extension de ce monstre pour créer une atmosphère pleine de suspense et de malheur imminent. Lorsque les créatures sont finalement révélées dans leur intégralité, la conception CGI complète souffre d’un manque de clarté et de cohérence, diminuant l’impact de ce qui aurait pu être un adversaire convaincant et supprimant tout semblant de menace.

De plus, le public ne dispose pas de suffisamment de contexte ou de connaissances pour comprendre comment les créatures ou comment ce monde fonctionne. Arcadien opte pour l’ambiguïté sur la nature de la catastrophe, ou sur la manière dont les monstres y sont même arrivés. Cette décision aurait pu jouer en sa faveur si le film avait fourni un engagement narratif fort ou axé sur les personnages. Au lieu de cela, le manque de trame de fond et de construction du monde laisse un vide que le ton incohérent du film ne parvient pas à combler, laissant le film sans ancrage auquel s’accrocher.

Sans un monde pour examiner l’exploration de Paul, la psyché de Thomas et Joseph se dissipe sous le poids d’arcs de personnages sous-développés et de performances ternes. Martell et Jenkins se voient confier des rôles qui exigent une représentation complexe face à une adversité implacable. Pourtant, la prise de décision et les motivations de leurs personnages mettent à rude épreuve la crédibilité, sapant la tentative du film de dépeindre une lutte réaliste pour la survie. Leurs interactions avec l’environnement et entre eux sont difficiles à investir et sont exacerbées par l’incapacité du scénario à étoffer leur personnalité au-delà de l’unidimensionnalité.

Titre: Arcadien
Festival: SXSW (Article narratif)
Studio/distributeur : Films IFC
Directeur: Benjamin Brewer
Scénaristes : Mike Nilon
Casting: Nicolas Cage, Jaeden Martell, Maxwell Jenkins, Sadie Soverall, Samantha Coughlan, Joe Dixon, Joel Gillman
Durée de fonctionnement : 1 h 32 min

Content Source: deadline.com

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