Critique de « Motel Destino » : – Neon Nior de Karim Aïnouz examine le destin et le destin au Brésil – Festival de Cannes

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Motel Destinodirigé par Karim Aïnouz, commence par un élan d’énergie et d’intrigue, mettant en place un thriller néo-noir prometteur dans le contexte vibrant du nord-est du Brésil. Le film suit Heraldo (Iago Xavier) et son frère, dont le passe-temps favori, les sorties à la plage et la pratique de la capoeira, dissimule leur côté le plus sombre en tant que petits criminels redevables à une madame locale. Leur dernière mission – un meurtre aux enjeux élevés – les plonge dans un royaume de danger et de désespoir. Cependant, malgré son début captivant et sa cinématographie luxuriante, le film finit par s’égarer, enlisé par un acte intermédiaire lent et des incohérences narratives.

Le film démarre avec Heraldo (Iago Xavier) et son frère chargés d’assassiner un Français en échange de la libération de leur dette. Avant la mission, Heraldo décide de se détendre dans une discothèque, où il rencontre une mystérieuse femme qui le conduit à Motel Destino. Après une nuit de passion, il se réveille et la retrouve partie, son argent volé et lui-même enfermé dans la pièce. Ici, il rencontre Dayana (Nataly Rocha), la copropriétaire du motel, qui exige le paiement de son séjour. Sans argent, Heraldo promet de payer après avoir terminé son travail, mais en quittant le motel, il découvre qu’il est trop tard. N’ayant nulle part où aller, il revient et propose de travailler en échange d’un abri et de nourriture.

La nouvelle vie d’Heraldo au Motel est tout sauf simple. Le bâtiment est un labyrinthe rempli de judas, de vidéosurveillance 24 heures sur 24 et d’un sentiment omniprésent de piégeage. Alors qu’Heraldo navigue dans ce nouvel environnement et aspire à s’échapper, il se retrouve pris au piège dans un dangereux triangle amoureux avec Dayana et son petit ami, Elias (Fábio Assunção), copropriétaire de la propriété.

Les scènes d’ouverture du film sont électrisantes, pleines de mystère et de mouvement. Cependant, une fois qu’Heraldo devient résident permanent du motel, le rythme ralentit. La promesse d’excitation cède la place à des scènes de lui faisant le ménage, déplorant sa situation et s’engageant dans une romance terne avec Dayana. Pendant près de 90 minutes, la bande sonore des gémissements et des gémissements remplace l’élan narratif, laissant le public s’interroger sur la transformation d’Heraldo – ou sur son absence.

Malgré une histoire riche en potentiel – pauvreté, traumatismes de l’enfance et vie en fuite – le protagoniste reste largement inchangé à la fin du film. En revanche, Dayana, qui bouge avec un fort sentiment de confiance, apparaît comme un personnage plus complexe et plus dynamique. Dès le début, son parcours est multidimensionnel, ses désirs et ses intentions sont clairs et elle connaît une véritable croissance tout au long du film. Son parcours est multidimensionnel. Dayana et Rocha sont les véritables vedettes de Motel Destino.

Le scénario mine souvent sa propre logique. Par exemple, ce lieu est équipé de vidéosurveillance, renforçant le sentiment de surveillance et de danger. Pourtant, dans le troisième acte, cette prémisse est inexplicablement abandonnée alors qu’Heraldo et Dayana mènent effrontément leur liaison devant les caméras. Cet artifice narratif pousse Elias à l’action, mais diminue la tension et la crédibilité du récit. Cela ressemble à une occasion manquée de parvenir à une résolution plus innovante ou nuancée.

Malgré ces défauts, la mise en scène d’Aïnouz et la cinématographie de Louvart sont Motel DestinoC’est le couronnement de l’exploit. Le design, l’apparence et la sensation du décor – c’est un décor imbibé de sueur, associé à l’utilisation de la lumière naturelle qui accentue magnifiquement la peau scintillante des personnages, les faisant apparaître lumineux à la fois au soleil et sous les néons. Le film transforme les couloirs en un lieu plein de mystère et de charme, renforçant l’atmosphère érotique et pleine de suspense. Le travail magistral garantit que les personnages et le décor sont visuellement captivants, même lorsque le récit vacille.

Motel Destino vise à explorer les thèmes du destin et du destin, suggérant que les rebondissements de la vie rassemblent les gens et les déchirent de manière inattendue, mais une grande partie de cela ressemble à un remplissage qui manque d’élan jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Au moment où l’histoire atteint sa conclusion, le public se retrouve avec un sentiment de déception, s’interrogeant sur le but de cette accumulation prolongée. Bien sûr, le concept est intrigant, divertissant par endroits et magnifique à regarder, mais tout le potentiel du film n’est pas exploité.

Titre: Motel Destino
Festival: Cannes (En Compétition)
Directeurà droite : Karim Aïnouz
Scénariste : Karim Aïnouz, Wislan Esmeraldo, Maurício Zacharias
Casting: Iago Xavier, Nataly Rocha, Fabio Assunção, Renan Capivara, Fabíola Líper, Isabela Catão, Yuri Yamamoto, Davi Santos, Jupyra Carvalho, Bertrand de Courville, Katiana Monteiro, Vanessa Cardoso, Jan Moreira, Edglê Lima Moreira
Distributeur: TANDEM
Durée de fonctionnement : 1 h 55 min

Content Source: deadline.com

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