CRITIQUE – Le Collège des Bernardins accueille tout l’été Le Mystère Mozart: une plongée immersive affligeante et au pas de course dans l’univers d’un compositeur qui n’en demandait pas tant.
Il y eut Mozart l’opéra rock . Il y a désormais Mozart l’opéra toc. Après Toutankhamon, Van Gogh ou Saint-Exupéry, il fallait sans doute que la musique classique fasse elle aussi les frais du tout immersif. On aurait souhaité que ça ne prenne pas la forme d’un attrape-touriste, qui, sous couvert de vulgariser un art qui se suffit à lui-même, se veut une ode à la récupération commerciale, sur fond d’amateurisme et de mauvais goût.
C’est pourtant ce que propose le producteur Michel Eli (à l’origine de l’émission « Prodiges ») avec Le Mystère Mozart au Collège des Bernardins. Ce « spectacle immersif », qui a l’humilité de se présenter comme « un parcours musical et théâtral exceptionnel », n’est qu’une déambulation au pas de charge dans une succession de salles qui ne savent pas ce qu’elles veulent raconter.
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