RÉCIT – Les ayants droit de Maurice Ravel exigent que l’œuvre retourne dans le domaine privé jusqu’en 2051. Des millions d’euros sont en jeu.
Mercredi 14 février au tribunal judiciaire de Nanterre s’ouvre un procès historique pour les passionnés de musique classique. Les ayants droit de Maurice Ravel, décédé en 1937, se battront bec et ongles contre la Sacem. En jeu: les millions d’euros de droits générés par le Boléro, œuvre phare du compositeur. Les ayants droit de Ravel touchent leurs droits à travers une myriade de sociétés qui se chevauchent, changent de nom comme de paradis fiscaux.
Titulaire du droit moral et unique héritière de Maurice Ravel, Évelyne Pen de Castel, épinglée dans les Panama Papers a beaucoup à perdre. Elle contrôle 90 % des droits d’auteur de Ravel à travers la société Caconda. Les droits éditoriaux du compositeur sont détenus par les sociétés Nordice et Redfield. Qui se cache derrière? Leur avocat ne nous le dira pas. À la pointe du combat, on découvre aussi Jean-Manuel Mobillion, dit Jean Manuel de Scarano. Avec la fortune accumulée grâce au groupe disco Santa Esmeralda (Don’t Let Me Be Misunderstood)
Content Source: www.lefigaro.fr