Dans une interview accordée à Variety, le chanteur est revenu sur le drame qui a bouleversé sa vie et celle de ses fils, comme si « une bombe avait tout ravagé ».
Les incendies, qui continuent de ravager le comté de Los Angeles, ont détruit les maisons de plusieurs artistes européens qui ont élu domicile en Californie. Parmi eux, Patrick Bruel qui possédait une maison à Pacific Palisades, achetée sur les conseils de son ami Johnny Hallyday.
En milieu de semaine dernière, le chanteur avait raconté ses mésaventures sur les réseaux sociaux. « La seule assurance à laquelle on ne peut pas souscrire, c’est celle de l’émotion, des souvenirs, des objets, des parfums… et des silences qui entouraient cette maison qui part en fumée. (…) C’est très dur de voir disparaître des racines qu’on a tant de mal à construire. C’était un bel ancrage, un autre refuge. »
Dans une interview accordée à Variety , Patrick Bruel évoque à nouveau la catastrophe. « C’est difficile pour moi d’en parler au passé. J’y étais il y a cinq jours. C’est très bouleversant, a déclaré le chanteur. J’étais parti la veille et mon fils était là. Il se rendait à l’aéroport. Il m’a dit : “Je rentre à la maison ? Je vais essayer de sauver des choses, peut-être qu’il y a du temps ?” J’ai répondu : “Pas question, n’y pense même pas” La première chose à laquelle il a pensé, c’était de récupérer les peluches de son enfance. C’était une obsession pour lui. »
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Les médias concentrés sur les célébrités
Le chanteur se dit également surpris de la couverture médiatique de la catastrophe: « Tant de médias se concentrent tellement sur les gens célèbres et sur la valeur de leurs maisons, car derrière ces gros titres, il y a des vies, des familles, des histoires, des souvenirs, des choses qui n’ont pas forcément de prix ».
Une situation qui semble particulièrement difficile à surmonter pour le chanteur français : « Pour nous, c’est très dur, car c’est comme tourner une nouvelle page. Les enfants sont profondément tristes de ne pas avoir pu dire adieu à leur maison, à leurs objets, à leurs photos de famille et à leurs dessins. » Depuis que le feu a cessé de s’attaquer à la maison du chanteur, ce dernier et ses fils ont pu en parcourir les décombres virtuellement. « Chaque objet, chaque recoin, chaque souvenir, tout ce dans quoi nous avons vécu. C’était une maison importante pour nous. C’était un point d’ancrage, un autre refuge. C’était l’un des endroits où je me sentais vraiment chez moi. » Au cours de cette interview, l’artiste a qualifié d’« apocalyptique » la vue arienne de la ville, avant de conclure : « On a l’impression qu’une bombe a tout ravagé ».
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