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Abracadabra, Klô Pelgag
Ne construit pas un album de A à Z qui veut. Klô Pelgag l’a fait seule et le résultat, Abracadabra, est le gage de son inventivité, de sa vulnérabilité, mais aussi de sa maîtrise technique. Les moments instrumentaux – électroniques et/ou orchestraux – nous coupent le souffle et font planer, vibrer, frissonner. Les acolytes musicaux habituels de Pelgag ont transcrit avec brio la vision de l’auteure-compositrice-interprète-arrangeuse-réalisatrice. La voix est perchée et juste, un instrument à part entière dont le rôle est magnifié ici. Dans son écriture toujours aussi poétique tout en étant limpide, Klô Pelgag use de moins de mots que jamais, fait appel parfois à la répétition, laisse de courts couplets raconter de longs sentiments. Un exploit de prose qui écorche souvent et rassure parfois.
Marissa Groguhé, La Presse
Extrait de Goût des mangues, de Klô Pelgag
Pop
Abracadabra
Klô Pelgag
Secret City Records
Cutouts, The Smile
En toute franchise, retrouver la voix haut perchée de Thom Yorke a d’abord suscité un malaise. Encore cette mélancolie lancinante ? Encore des univers hantés ? Moins d’un an après Wall Of Eyes ? The Smile ne s’écarte pas tant des sentiers qu’il a déjà explorés sur ce troisième disque. Il offre néanmoins des morceaux exceptionnellement prenants, notamment Eyes & Mouth, la pièce la plus jazz du disque, où le piano assez classique est assis sur des rythmes, une guitare et une basse enlevants. Cutouts porte bien son titre : il sonne comme une collection des meilleurs moments tirés des séances d’improvisation d’un trio de haute volée. On s’ennuie parfois des envolées rock épiques de Radiohead. Il reste que The Smile fait encore sourire les oreilles.
Alexandre Vigneault, La Presse
Extrait d’Eyes & Mouth, de The Smile
ROCK EXPÉRIMENTAL
Cutouts
The Smile
Self Help Tapes / XL Recordings
Live avec l’Orchestre symphonique de Québec, Lisa LeBlanc
Lisa LeBlanc est une performeuse hors du commun, mais aussi une brillante autrice-compositrice au répertoire solide, et cet album enregistré en public avec l’Orchestre symphonique de Québec est là pour le prouver. Quelle bonne idée d’avoir immortalisé ce spectacle formidable rempli de clins d’œil, d’émotion et de folie. Qui d’autre que Lisa LeBlanc aurait pu créer un évènement où se côtoient le banjo, le disco et les violons avec autant de bonheur ? C’était déjà une chose de le vivre en personne, mais la qualité des arrangements, l’interprétation enthousiaste de l’orchestre et l’énergie débordante de la chanteuse acadienne font le même joyeux effet lorsqu’on écoute cet album de 17 chansons. Une générosité qui lui ressemble, enveloppante et parfaite pour combattre le blues automnal.
Josée Lapointe, La Presse
Extrait de J’pas un cowboy, de Lisa LeBlanc
Pop symphonique
Live avec l’Orchestre symphonique de Québec
Lisa LeBlanc
Bonsound
It’s Always Sunny In Glendale, Zach Zoya
Ceux qui s’ennuient déjà de l’été se réjouiront à l’écoute des sept nouvelles pièces du rappeur québécois Zach Zoya. Un an après son déménagement à Los Angeles, il propose un microalbum aussi éclectique qu’ensoleillé. Les racines rap et R&B demeurent audibles, mais les sonorités se déploient ici dans des registres pop, reggae, ska et house. L’artiste originaire de Rouyn-Noranda livre ses récits de la vie californienne avec sincérité et émotion, mais aussi avec humour. Il joue à la fois la carte du séducteur et de l’observateur désillusionné. Zach Zoya présentera ses nouvelles chansons et ses succès au public montréalais le 1er novembre, à l’Ausgang Plaza. Il sera à Toronto le lendemain.
Pascal LeBlanc, La Presse
Extrait de Don Juan, de Zach Zoya
Rap
It’s Always Sunny In Glendale
Zach Zoya
Disques 7ième Ciel
Fille poupée, Crachat
« J’ai besoin d’un homme pour me protéger, pour soulever les choses lourdes et me faire à manger », proclament les furibondes « femmes basses-vilaines » (comme dans Basse-Ville de Québec) de Crachat. Mais on l’aura vite compris : elles n’ont en réalité besoin de personne, surtout pas d’un dude. Avec leur ironie subversive et de simplissimes riffs dignes du plus grand groupe de l’histoire de la capitale (Les Secrétaires Volantes, pas les Respectables), ces trois insoumises envoient un brave glaviot de rock garage au visage de ce monde d’abus et de compromis. Leur premier album s’intitule Fille poupée bien que, contrairement à celle de cire et de son qu’incarnait France Gall, elles ne voient vraiment pas la vie en rose bonbon.
Dominic Tardif, La Presse
Extrait de Fais-moi la violence, de Crachat
Punk rock
Fille poupée
Crachat
Indépendant
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