CRITIQUE – À Bastille, La Petite fille, le Chasseur et le Loup initie les plus jeunes à cet art, revisitant les contes avec humilité et poésie.
Est-ce sa faute s’il a les crocs? Il n’y a guère que dans les contes que l’on promet une faim heureuse. Manger ou être manger, telle est la question. Il y a des fois où ça lui donnerait envie de hurler. Lui qui se rêve doux comme un agneau… C’est à peine s’il ose montrer sa voix en public. Craignant que son cri effraie un plus petit que lui. Ou qu’il attire les chasseurs.
C’est gagné! Voilà le traqueur traqué. Se faufilant à pas de loup entre les feuillages, notre canidé solitaire croise le chemin de deux petits cochons, d’une fillette et de sa mère-grand qui, derrière de grandes dents, dissimule un grand méchant chasseur. C’est l’heure du règlement de conte. Et si, sous les habits du chaperon, se cachait le visage du pardon? Voilà notre loup grisé de l’empathie des hommes. Chantant son espoir à la lune amie, entre deux glissandi de guitare et… Trois coups de fusils!
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