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La Presse à Las Vegas | Voir U2 en l’absence de U2 à la Sphere

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(Las Vegas) U2 n’est pas le groupe le plus humble de la planète. Se vanter du caractère révolutionnaire de ses créations est même une seconde nature pour le quatuor irlandais. Irritant ? Parfois. Justifié ? Souvent. Le groupe arrive cette fois à redéfinir le concert rock… sans même être présent sur scène, raconte notre journaliste, qui a vu l’œuvre immersive V–U2 dans la capitale américaine du divertissement.




On ne peut pas manquer la Sphere à Las Vegas. Son gigantisme s’impose dans le panorama pourtant extravagant de la ville dès qu’on s’en approche du haut des airs. Sa forme élégante se démarque aussi du toc démesuré qui domine l’architecture ambiante, en particulier lorsqu’on arpente Koval Lane ou la portion nord de la Strip.

Construite au coût de plus de 2 milliards par Madison Square Garden Entertainment, la Sphere a été inaugurée en septembre 2023 par le groupe U2. Avec la promesse d’offrir un spectacle qui allait une fois de plus repousser les limites du concert rock traditionnel, dans une salle unique au monde : un amphithéâtre dont la surface intérieure est dominée par un écran courbé de 160 000 pieds carrés qui surplombe les 18 000 sièges.

Un ovni architectural

  • Image de la structure extérieure de la Sphere, annonçant le film V – U2

    PHOTO ALEXANDRE VIGNEAULT, LA PRESSE

    Image de la structure extérieure de la Sphere, annonçant le film V – U2

  • Vue extérieure de la Sphere à partir de Koval Lane

    PHOTO ALEXANDRE VIGNEAULT, LA PRESSE

    Vue extérieure de la Sphere à partir de Koval Lane

  • Vue extérieure de la Sphere à partir de Koval Lane

    PHOTO ALEXANDRE VIGNEAULT, LA PRESSE

    Vue extérieure de la Sphere à partir de Koval Lane

  • Vue extérieure de la Sphere à partir de l’entrée du stationnement principal

    PHOTO ALEXANDRE VIGNEAULT, LA PRESSE

    Vue extérieure de la Sphere à partir de l’entrée du stationnement principal

  • Vue extérieure de la Sphere à partir de l’entrée du stationnement principal

    PHOTO ALEXANDRE VIGNEAULT, LA PRESSE

    Vue extérieure de la Sphere à partir de l’entrée du stationnement principal

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U2 : UV Achtung Baby Live at Sphere, présenté 40 fois entre l’automne 2023 et le mois de mars 2024, a été reconnu comme une grande réussite. On n’a aucune difficulté à le croire, même sans l’avoir vu. V–U2, la version cinématographique de ce spectacle, est elle-même tout simplement renversante. « Cinématographique » est d’ailleurs un mot bien faible pour décrire l’envergure de cette expérience immersive, riche de sens et forte en émotion.

Enveloppé par le spectacle

Le groupe mené par Bono a déjà cherché dans le passé à offrir des versions filmées de ses concerts qui seraient engageantes pour ses admirateurs. Notamment U2 3D (2007). Tourné lors de concerts dans des stades d’Amérique latine, ce film ne donnait pas seulement l’impression d’être sur place, mais carrément au cœur de l’action. V–U2, c’est un peu le contraire. Comme spectateur, on est résolument à l’extérieur du spectacle… mais totalement enveloppé par lui.

Tout en bas, la vraie scène, celle habitée par U2 l’an dernier et que foule ces jours-ci le groupe The Eagles, est recouverte d’un drap noir. Elle fait partie de la surface de projection.

Ainsi, quand la projection commence, Bono, The Edge, Adam Clayton et Bram van den Berg (en remplacement de Larry Mullen Jr.) apparaissent exactement là où ils se tenaient en chair et en os il y a quelques mois.

Comme dans un spectacle d’aréna, l’écran au-dessus d’eux permettra d’afficher des animations ou de voir les musiciens en gros plan. En très, très gros plan.

Idée brillante, l’avant-scène fait aussi partie de la surface de projection. Les admirateurs qui assistaient au spectacle au moment du tournage se trouvent donc eux aussi sous nos yeux, une présence qui renforce l’illusion de se trouver à un « vrai » concert. Pourtant, les ficelles ne sont même pas cachées : dans plusieurs scènes de V–U2, on voit les caméras qui sont en train de filmer l’œuvre qu’on regarde quelques mois plus tard. La frontière entre le réel et l’imaginaire s’en trouve à la fois affichée et floutée.



Content Source: www.lapresse.ca

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