Pour succéder à Laury Thilleman et présenter la 39e édition des «Victoires de la Musique», France TV a choisi Léa Salamé et Cyril Féraud. L’animatrice de «Quelle Époque !» explique qu’elle est parée pour relever ce défi.
Depuis quelque temps, Léa Salamé entend relever de nouveaux défis. En 2022, elle se lance dans l’aventure «Quelle Époque !», diffusée tous les samedis soir sur France 2. Près d’un an plus tard, la journaliste retrouve Stéphane Bern à l’Olympia pour animer le concert de solidarité pour les victimes du séisme en Syrie et en Turquie. «C’est là qu’on m’a parlé des Victoires, se souvient Léa Salamé. La directrice du divertissement de France TV m’a dit : « je te verrais bien présenter la prochaine cérémonie ». Je pensais qu’elle rigolait et pourtant, ça finit par se faire», raconte-t-elle.
Pas évident de présenter les Victoires. Beaucoup s’y sont cassé les dents. De quels présentateurs se souvient-on d’une émission souvent décriée car interminable ? Nagui, Michel Drucker, Jean-Luc Delarue… «C’est stressant de passer après eux, ce sont des visages emblématiques de la télévision», admet Léa Salamé. Heureusement, elle ne sera pas seule pour présenter cet évènement musical qui tente de faire sa révolution. Et son vrai plaisir, c’est justement de relever ce défi aux côtés de Cyril Féraud, l’animateur du Quiz des champions et de 100% logique, aussi diffusés sur France 2. «On s’est rencontrés sur ’’Quelle Époque ! ’’ il y a un an, se souvient-elle. On est très différents mais on a créé une sorte d’affinité élective.» On pourrait croire qu’une présentation en duo est un risque supplémentaire mais ce n’est pas l’avis de la journaliste qui trouve ça «plus rassurant». «Je compte sur Cyril et lui compte sur moi… On est donc mal barrés !», plaisante-t-elle.
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Interviewer des artistes, elle connaît. Trouver le bon rythme dans une cérémonie, cela reste inédit pour la star de la matinale d’Inter. Comme il est plus compliqué pour elle de questionner les artistes que les politiques, avoue-t-elle. «J’ai peur de ne pas réussir à les faire parler avec le cœur. Les politiques aiment l’idée du match avec les journalistes alors que les artistes ont besoin d’être rassurés, d’être mis en confiance.» Au-delà du «défi personnel» que représente la présentation de l’événement pour Léa Salamé, «c’est aussi une fête pour le public et pour les artistes qui se préparent pendant des mois pour faire une prestation immense».
L’année du changement ?
Que pense-t-elle des Victoires, cette cérémonie souvent brocardée pour son entre-soi mettant de côté certains artistes, notamment les rappeurs; pourtant les plus gros vendeurs de musique. Un peu comme les César se gardent bien de récompenser des comédies qui font le plus d’entrées en salle.
En 2019, la Victoire du meilleur album de musique urbaine, accusée de n’être qu’une sous-catégorie, a été supprimée. Pour cette 39e édition, on retrouve donc Gazo et Aya Nakamura, les grands vainqueurs de la première édition des Flammes, en lice pour le prix de l’artiste de l’année. «Cette année, tout est mélangé, ils ont corrigé le tir, et c’est très bien comme ça, poursuit Léa Salamé. J’ai deux garçons de 9 et 12 ans fans de Gazo donc je suis calée en rap et je peux même chanter En Bande Organisée !»
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Dans les catégories reines, il y en a pour tous les goûts. Véronique Sanson, Étienne Daho, Louane et Vianney qu’on ne présente plus. Mais aussi Nuit Incolore, Adèle Castillon, Yamê et bien sûr Zaho de Sagazan, les petits nouveaux. «On se souvient de la guéguerre entre Michel Sardou et Juliette Armanet. Eh bien, les Victoires de cette année sont pour les fans de Sardou et les fans d’Armanet», s’amuse-t-elle.
Malgré sa bonne culture musicale allant de Bowie à Phoenix, en passant par France Gall et Léonard Cohen, il y a des nommés qu’elle ne connaissait pas : «J’ai passé le week-end dernier à découvrir les profils et les univers.» Un pronostic ? Elle ne se hasarde pas à en donner un même si elle est bien obligée de reconnaître qu’avec cinq nominations, «Zaho de Sagazan est la grande sensation de cette année».
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