Le musicien français est décédé le 4 mars, à l’âge de 82 ans. Durant une carrière aussi prolifique qu’inspirée, il a écrit, notamment, les mélodies d’Alexandrie, Alexandra, de Gentleman cambrioleur et de Chanteur de jazz.
Il était le Gentleman cambrioleur de la musique, l’un des plus recherchés compositeurs de la chanson française dans les années 1970 et 1980. Jean-Pierre Bourtayre, le mélodiste attitré de Claude François (Le téléphone pleure, Alexandrie Alexandra), mais aussi de Michel Sardou (Vladimir Ilitch, Musulmanes), de Jacques Dutronc (L’Arsène, Gentleman cambrioleur), est mort le 4 mars. Il était âgé de 82 ans.
La liste complète des interprètes de Jean-Pierre Bourtayre ressemble à un cénacle de la chanson française. Outre les immenses vedettes déjà nommées, on peut citer Marcel Amont, Hughes Aufray, Charles Aznavour, Julien Clerc, Johnny Hallyday…, et même l’étonnant Patrick Topaloff pour qui il composa l’air de la chanson pastiche, J’ai bien mangé, j’ai bien bu.
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Il était le fils du compositeur Henri Bourtayre, qui signa des musiques pour Tino Rossi, Luis Mariano ou Maurice Chevalier. Tout commence pour lui au début des années 1960. Pour les rockers des Chats Sauvages et leur leader Hervé Forneri, alias Dick Rivers, il compose Oh! Lady, Cousine, cousine. Après avoir mûri son style de 1961 à 1968, en travaillant notamment pour Hugues Aufray (Adieu Monsieur le professeur, dont les paroles sont signées par la talentueuse Vline Buggy), Bourtayre trouve enfin son porte-drapeau, son chanteur fétiche : Claude François. Pour lui, il signera les mélodies de quelques-uns de ses plus grands tubes tels que Y’a le printemps qui chante (1972), Chanson populaire (1973), Le téléphone pleure (1974), Le chanteur malheureux (1975). Sans oublier le dernier titre de Cloclo, qui fait toujours fureur, Alexandrie Alexandra.
Jacques Dutronc chante Gentleman cambrioleur
Jean -Pierre Bourtayre aura également composé les mélodies des génériques de la série culte Arsène Lupin avec le regretté Georges Descrières. Le parolier Jacques Lanzmann avait ainsi décrit le beau voleur de Maurice Leblanc: «C’est le plus grand, le plus charmant, le plus élégant…» Directeur artistique des disques Barclay, composa le thème de Un banc, un arbre, une rue qui permit à la chanteuse française Séverine de remporter l’Eurovision en 1971.
«Je salue ce grand nom de la chanson française (…). Son oeuvre restera éternellement dans notre mémoire collective», indique Christine Lidon, présidente du conseil d’administration la Sacem, dont Jean-Pierre Bourtayre a également été le président honoraire.
Jacques Dutronc chante L’Arsène
Claude François chante Alexandrie Alexandra
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