CRITIQUE – Invité par l’Orchestre de Paris, le chef suisse a apporté de la transparence à deux symphonies inachevées de Schubert et Bruckner. Et prouvé sa capacité à changer le jeu d’une formation.
Cela peut paraître incroyable, mais Philippe Jordan vient de faire ses débuts à l’Orchestre de Paris. En concert en tout cas, car les représentations de Hänsel et Gretel au Châtelet, il y a pas loin d’un quart de siècle, c’était dans une autre vie! Ce n’est surprenant qu’en apparence. Car pendant les douze années si fructueuses que le chef suisse a passées à l’Opéra de Paris, il était aussi normal qu’habituel qu’il réserve sa présence exclusive à l’Orchestre de l’Opéra, à l’exception des autres phalanges parisiennes. Maintenant qu’il est libre, il peut à loisir faire connaissance avec elles.
Ses débuts tardifs avec l’Orchestre national de France, en octobre 2022, furent flamboyants, laissant le souvenir d’une suite du Chevalier à la rose de Strauss qui coulait de source. Et maintenant, c’est au tour de l’Orchestre de Paris d’avoir invité le maestro à (re)faire connaissance, pour un de ces concerts où l’on sent qu’il s’est passé quelque chose, comme en témoigne la réécoute sur France Musique
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