Après avoir dompté sa peur des chevaux, le nez d’Hermès s’en est inspiré pour signer un sillage autour d’un bois d’oud animal, loin des standards olfactifs associés à cette matière première devenue, en quelques années, un incontournable de la parfumerie de luxe.
«Chez Hermès, le cheval est omniprésent. On dit même qu’il a été notre premier client », prévient Christine Nagel, à la tête de la création olfactive du sellier. Depuis les premiers harnais créés en 1837, son allure s’imprime régulièrement sur des carrés en twill de soie, ses boucles et Joaillerie : les chaînes, plus c’est gros, plus c’est beau, quand les selles de courses inspirent les formes allongées d’un sac. Côté parfum, c’est l’odeur chaude et animale d’une jument alezane rencontrée dans les coulisses du Saut Hermès qui devient, pour Christine Nagel, le point de départ d’une nouvelle Hermessence. Avec sa liberté créative si singulière – nul département marketing ni test de marché chez le sellier -, elle y convoque, dans une composition simple et directe, un oud puissant et une rose énergique. Rencontre dans son atelier parisien sous les auspices d’un gigantesque cheval de métal sculpté.
LE FIGARO. – Lorsqu’on est parfumeur chez Hermès, est-ce un passage obligé que de composer…
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