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Germanier, Ester Manas, Acne Studios : à nul autre pareil

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Tout ce qu’il faut savoir sur les collections automne-hiver 2024-25 de Paris…

Si le Suisse Kevin Germanier a su prouver, lors des deux saisons passées, que son univers n’était pas seulement fait de paillettes et des couleurs de l’arc-en-ciel, mais aussi de blazers, de denim et de petites robes noires bien coupées, il revient pour l’hiver prochain à ses premières amours. À savoir un sens inné du spectacle et un upcycling à la créativité débridée. Sur la scène du Théâtre libre, à Strasbourg Saint-Denis, la fanfare Ancienne Cécilia joue des airs traditionnels du canton de Valais dont le trentenaire est natif. Les créatures extraordinaires de Germanier passent entre les travées. La célèbre drag-queen La Grande Dame ouvre le bal en combinaison brodée de perles ; le reste du casting suit en micro-tenues à pastilles facettées et longs gants de strass. Les boas à leur cou deviennent des robes ou des coiffes de cabaret ; les touches de filaments pailletés, des bustiers tout volume qui effleurent les visages des invités. On entend les perles s’entrechoquer, les volants passent dans des courants d’air. Derrière la beauté extravagante de cette collection Les Épineuses (plus proche du costume que d’un vrai vestiaire), il y a aussi la rigueur d’un show parfaitement orchestrée par ce jeune homme sage, sagement peigné et bien élevé, qui vient saluer sobrement.

«Vous nous avez beaucoup manqué. Nous vous offrons cette collection comme une carte de vœux, une boîte de chocolats, un bouquet de fleurs, celles qui durent toujours. Acceptez-la comme une preuve d’affection », ont écrit le couple Ester Manas et Balthazar Delepierre dans la note d’intention du show Ester Manas. L’année dernière, les jeunes mariés avaient pris « une pause pour réfléchir ». Les voilà donc de retour avec une nouvelle proposition plus étoffée que par le passé. Sur les premières notes du générique des Feux de l’amour, passent quelques trench-coats en patchwork de cuir croco, bleu et vieilli, de très belle facture, des robes moulantes en maille chenille duveteuse à rayures tie & dye, des petits blousons de ski matelassés, des robes maille chaussette beige surjetée, des boléros recouverts de volants, et bien sûr, la fameuse mousseline rideau, signature de la marque. Tout, ici, est pensé pour habiller les morphologies les plus variées… avec style et originalité. Une rareté sur les podiums en 2024.

La liste des VIP, au défilé Acne Studios, est longue comme le bras. Allant de Willow Smith, la cadette de l’acteur Will Smith à nos Françaises Juliette Binoche et Camélia Jordana, en passant par la nouvelle sensation de la jeune chanson coréenne le girls band I’LL-IT et l’acteur et chanteur québécois Aliocha Schneider. C’est grâce à cette stratégie offensive d’influence que la griffe suédoise a su séduire la Gen Z accro aux marques et aux célébrités. Ils sont d’ailleurs très nombreux à guetter à l’extérieur de l’Observatoire de Paris l’apparition de leurs idoles. À l’intérieur, c’est une « femme rapide », comme dit la note d’intention, qui arpente le podium entre les sculptures en pneus recyclés de l’artiste estonien Villu Jaanisoo. Une femme qui n’aura pas froid au cou grâce à de longs manteaux à grands cols en fausse fourrure ou shearling, robes en cuir moulé rigide et ensembles blouson-pantalon cinq poches en denim enduit, tout aussi raide. Aux jambes, ce sera un autre problème, tant c’est assez court vêtu.

Content Source: www.lefigaro.fr

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