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Joaillerie : quatre créatrices qui font du neuf avec du vieux

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Elles transforment dans leurs ateliers des bijoux anciens en créations contemporaines. Quatre adresses parisiennes à retenir.

Plutôt que de faire fondre leur or pour récupérer quelques centaines d’euros, de nombreuses femmes aspirent à transformer les bijoux qu’elles ne portent pas ou plus. Pendant longtemps, une grande partie de l’activité d’un joaillier était justement de renouveler les parures de famille, de démonter un collier et d’utiliser les pierres pour une bague de fiançailles, de recycler des alliances et une médaille pour en faire un jonc… Mais, avec le développement des grandes marques, cette pratique s’est perdue, et il devient de plus en plus difficile, surtout à Paris, de trouver le bon endroit pour réparer ou transformer. Il y a bien encore quelques ateliers historiques dans le haut Marais, au sud de la place de la République (quartier historique des fabricants), repris par les jeunes générations ou par des entrepreneurs avisés. Il y a aussi des créatrices qui ont flairé la pertinence de profiter des ressources existantes et d’appliquer une forme d’économie circulaire à la joaillerie. En voici quatre, bien inspirées.

Mansano, pour un sur-mesure plus accessible

Il y a trois ans, quand elle a lancé sa marque, Hanna Darmon l’a baptisée du nom de jeune fille de son arrière-grand-mère qui l’a « initiée aux belles choses et aux bijoux, elle qui mélangeait des modèles marocains et des pièces modernes ». C’est dire si l’héritage et la transmission sont importants pour cette jeune entrepreneuse, qui a fait ses classes chez un joaillier de la place Vendôme avant de se mettre à son compte. Le bouche-à-oreille fonctionne bien. Elle vient d’ouvrir une première boutique, rue du Bac dans le 7e arrondissement parisien. Outre ses collections, elle s’est mis en tête de rendre le sur-mesure plus accessible. Elle travaille à partir de bijoux anciens, qu’elle recycle, et les adapte à ses designs existants, modernes et séduisants.

Dès 1 000 €, délai annoncé de 5 à 6 semaines. mansano.fr

Les créations de Mansano
Mansano

Stéphanie Surer et ses précieuses histoires

Tous les chemins mènent à la joaillerie, même ceux de la publicité. Après une carrière comme directrice artistique chez Ogilvy, cette quinquagénaire a bifurqué vers la création de bijoux. « Pour moi, c’est le même processus, explique-t-elle. J’écoute l’histoire d’une personne comme j’écoutais celle des grandes entreprises, et je la traduis en une narration. » Son concept est de partir des bijoux qu’on lui apporte et de s’en servir pour imaginer « une nouvelle histoire », très personnelle (qui sera fabriquée par un atelier travaillant pour la place Vendôme), ce qui est différent, selon elle, de la simple transformation.

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À partir de 3 000 €, stephaniesurer.com

Une aigue-marine ancienne revisitée en une bague contemporaine chez Stéphanie Surer
Stéphanie Surer

Héloïse & Abélard redonne vie aux diamants

Depuis 2020, Héloïse Schapiro s’appuie sur le concept du recyclage de diamants, et plus précisément ceux de tailles anciennes négligés par la joaillerie contemporaine. Le succès de ses bagues et boucles d’oreilles délicates a achoppé sur les ressources par nature très limitées de ces pierres spéciales, elle a donc élargi son principe aux brillants plus classiques. Mais l’intention est toujours là : « En joaillerie, rien ne se perd, tout se transmet et éventuellement se transforme », défend cette HEC, passée par l’Institut français de la mode, qui a fait ses classes chez LVMH pendant dix ans avant de se lancer à son compte. Elle court les enchères pour trouver des bijoux sur lesquels récupérer or et diamants, mais reçoit aussi de plus en plus de demandes de particuliers, séduits par les grappes de brillants qui composent les collections Héloïse & Abélard, et veulent offrir une cure de jouvence à leurs gemmes.

heloise-abelard-joaillerie.com

Chez Héloïse & Abélard remet les diamants anciens au goût du jour
Héloïse & Abélard

Douze Paris, rien ne s’oublie, tout se transforme

Hermine Sacau est née le 12/12/1992, le même jour que son arrière-grand-mère, une collectionneuse invétérée de joaillerie, qui lui transmet sa passion. Chez Douze Paris, créé en 2017, ses clientes lui demandent rapidement de la semi-mesure, pour transformer leurs bijoux oubliés ou inventer des modèles contemporains avec des pierres anciennes. « Un service que la joaillerie classique a toujours proposé mais qui aujourd’hui a encore plus de sens quand on veut être une marque raisonnée », explique la créatrice qui utilise de l’or recyclé 18 carats. Après une prise de rendez-vous, un cahier des charges, une planche d’esquisses, le sourcing d’éventuelles pierres à ajouter, une maquette en 3D et une proposition en cire réaliste, vient la fabrication, de la fonte au sertissage et au polissage. « Chaque étape du processus est suivie par le client, ce qui est aussi rassurant que fascinant. » Parmi ses réalisations marquantes, un diamant ancien de 5 carats à moderniser, une tiare du début du XXe siècle divisée en trois bagues pour les enfants d’une même famille.

douze-paris.fr

Une création transformée de Douze Paris
Douze Paris

Content Source: www.lefigaro.fr

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