LA CHRONIQUE DE JULIEN SCAVINI – Les pantalonniers italiens ont essayé deux astuces pour réaliser des modèles plus stables.
Qui n’a pas constaté qu’un jour son chino était un peu défraîchi, avec certains bords légèrement blanchis? Dans la boutique, neuf et bien repassé, il était pourtant si élégant, si net. Mais hélas, le coton est une fibre végétale un peu cassante, qui, au fil des lavages, va se contracter et relâcher de la teinture. Rien n’y fait. Pas plus l’ajout d’élasthanne que les traitements XY. Si le velours côtelé n’a jamais ce problème – il s’avachit! -, le coton lisse n’y coupe pas.
Les pantalonniers italiens ont essayé deux astuces pour réaliser des modèles plus stables. Les cotons texturés, genre microtissage dobby, ont été une première réponse. L’effet chiné en surface dissimule mieux le vieillissement de la couleur. L’autre solution est de prélaver, voire de délaver les vêtements, en les vendant déjà «cassés», parcourus de rides blanches. Un effet de style très couru pour des chinos plutôt onéreux. Cet aspect blanchi inhérent à la matière participe de cette esthétique froissée devenue tendance…
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