Né en 2000 à Clermont-Ferrand, ce label cosmétique naturel fait un carton sur les réseaux sociaux.
On nous avait prévenu : « Ne va surtout pas chez Aroma-Zone un mercredi, sauf si tu aimes les bains de foule ! » N’écoutant que notre courage, nous y voici pourtant, en plein cœur du centre commercial des Halles à Paris, un mercredi après-midi. À l’intérieur de ladite boutique, une nuée de jeunes gens (et quelques plus de 20 ans un peu perdus) se pressent dans la queue, qui serpente jusqu’aux caisses. « Il me faut des graines de lin, de l’huile de coco, de l’huile de karité, de l’huile d’amande douce… Ah, et de l’huile d’argan ! », énumère une adolescente à son amie, qui envisage, elle, après son shopping d’abandonner ses révisions du jour pour se consacrer à sa routine beauté.
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Non loin, un garçon demande conseil à une vendeuse pour sa peau à problèmes, un peu honteux de céder si facilement aux sirènes de la cosmétique. Tous ont leur smartphone à la main, jetant de temps à autre un œil sur TikTok. Sur le réseau chinois, les recommandations shopping sont légion, le hashtag #Aromazone cumule 170 millions de vues.
Avec plus de 2 000 références et 3 000 recettes à faire soi-même, cette marque, fondée en 2000 à Clermont-Ferrand par un chimiste et ses deux filles, s’impose comme l’un des leaders de la beauté naturelle. « En 2023, nous avons recruté plus d’un million de nouveaux consommateurs et, depuis janvier, nous notons une augmentation de plus de 70 % de nos clients. Ce qui est complètement fou !», confirme Sabrina Herlory Rouget, PDG d’Aroma-Zone.
Comment expliquer ce succès dans une industrie de la beauté si concurrentielle ? « Nous avons toujours mis un point d’honneur à répondre à des besoins très spécifiques, jusqu’alors très peu traités par nos concurrents, qu’il s’agisse de produits pour le cuir chevelu à la fois traitants et non abrasifs ou de l’huile de CBD, poursuit-elle. S’adresser à ces segments confidentiels nous permet de recruter des clients qui, une fois familiers de la marque, passent à d’autres catégories de produits. » Aux Halles, dans les paniers, on dénombre ce jour-là entre trois et dix articles : coloration végétale, huile pour le corps ou encore sérum à l’acide hyaluronique (un flacon se vend toutes les dix secondes) connu pour ses vertus antiâge et pourtant prisé par les ados !
Bouche-à-oreille
Aroma-Zone doit son nouveau statut de phénomène de société aux moins de 30 ans ultracalés sur le sujet de la beauté. Comme Lucie, 24 ans. « Je me souviens en avoir entendu parler par des youtubeuses, dans des tutos de recettes de masques capillaires naturels à faire à la maison », précise cette adepte des bases neutres, qui lui permettent de créer ses soins sur mesure. Même son de cloche chez deux clientes de 18 et 19 ans, qui confient avoir connu la marque « via les réseaux ». « 50 % de nos nouveaux clients disent être venus par le bouche-à-oreille », confirme Sabrina Herlory Rouget. Dernier atout, et pas des moindres auprès de la Gen Z : le prix, accessible à toutes les bourses. Comptez 6,95 € pour 30 ml de sérum concentré en acide glycolique et 11,95 € pour 50 ml de sérum anti-chute de cheveux… régulièrement en rupture de stock.
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