La blonde héritière vient d’annoncer l’arrivée de sa fille sur les réseaux sociaux. Retour sur sa carrière et son rapport à la mode lors d’un entretien pour Le Figaro.
À 42 ans, Paris Hilton continue de faire le buzz dans les défilés de mode, star du défilé croisière de Chanel en mai dernier à Los Angeles, jouant les mannequins sur le podium de Versace l’an dernier ou sur celui de Mugler il y a un mois, créant l’émeute dans les rues parisiennes juste avant le show Valentino en octobre dernier… Qu’on l’aime ou non, force est de reconnaître qu’elle est l’influenceuse originelle. Celle qui a inspiré toutes les autres.
Paris Hilton, maman pour la seconde fois en quelques mois, a créé le fameux «famous for being famous» («célèbre pour être célèbre» dans la langue de Molière). Bien avant Kim Kardashian… qui était, d’ailleurs, son assistante à l’époque, l’inconnue portant les sacs derrière la blonde peroxydée sur les photos people. Quand, au début des années 2000, Miss Hilton entre dans la lumière, elle est «seulement» l’héritière délurée des hôtels de luxe. À force de selfies et de téléréalité, la Barbie en jogging fluo Juicy Couture et robes à paillettes riquiqui va monétiser pour des millions de dollars son «style de vie» extravagant.
Sous l’œil du public depuis l’adolescence
L’an dernier, la Californienne dont la voix nasillarde est aussi légendaire que ses chihuahuas, revenait pour Le Figaro sur sa carrière et son amour pour la mode depuis que, petite, elle accompagnait sa mère faire du shopping dans la boutique de Rodeo Drive.
LE FIGARO. – Vos venues à Paris lors de la Fashion Week créent à chaque fois l’événement. Quel est votre rapport à la mode française?
Paris HILTON. – J’ai toujours adoré la mode parisienne, élégante, iconique et intemporelle. Petite, j’allais avec ma mère dans les boutiques de maisons de couture française à Beverly Hills, sur Rodeo Drive (Los Angeles). Elle collectionnait notamment les robes et les bijoux signés à l’époque par Alber Elbaz de Lanvin. Je me souviens des exquises ballerines qu’elle m’avait achetées.
En quoi est-il important de dévoiler cette autre image de vous-même?
Je vis sous l’œil du public depuis mon adolescence. Si cette exposition a parfois été pesante, ce dont je suis le plus fière est ma résilience et l’empire que j’ai créé. C’est pour cette raison que j’ai accepté de participer au documentaire This is Paris en 2020. Je suis heureuse et fière que le monde ait pu voir ce film et me comprendre un peu mieux. J’ai vécu pas mal de choses difficiles qui ont fait de moi la femme forte que je suis aujourd’hui. À ce stade de ma vie, je préfère regarder vers l’avant plutôt qu’en arrière. Et je n’ai jamais été aussi heureuse. Pour le prochain chapitre de ma vie, je veux continuer de montrer aux gens une image plus authentique.
Vous considérez-vous comme une mondaine?
Oui, je suis une socialite. Mais je suis aussi beaucoup plus que cela. J’ai toujours été consciente que ma célébrité a d’abord été liée à mon nom de famille. Mais comme il est dit dans le documentaire qui m’est consacré, j’ai été l’une des premières personnes à comprendre le pouvoir de l’image, à avoir capitalisé dessus pour construire un empire commercial mondial qui compte aujourd’hui dix-neuf lignes de produits et a généré plus de 4 milliards de dollars.
Désormais, l’influence tient un rôle capital dans l’industrie de la mode. Quel est votre avis sur ce phénomène?
J’avais pressenti ce changement avant même que le mot influenceur existe. J’ai toujours été en avance sur mon temps, je me suis toujours projetée dans l’avenir. Très tôt, j’ai su que le personal branding aurait un impact sur la mode. À travers les réseaux sociaux, tout le monde peut «influencer» les autres. Les influenceurs ont cette capacité unique de conduire les tendances justement parce que n’importe qui peut avoir accès à eux. La convergence du luxe avec les réseaux sociaux ne va faire qu’augmenter. Je suis extrêmement fière d’avoir été une pionnière dans ce domaine.
En 2006, vous avez dit au LA Times : «Chaque décennie a son icône blonde. Comme Marilyn Monroe et Lady Diana en leur temps, je suis celle des années 2000 .» Qu’est-ce qui fait de vous cette icône?
Je l’ai dit parce que tout le monde le disait à l’époque et le pense encore aujourd’hui. Je suis très flattée d’être comparée à Marilyn et Lady Di car je les ai toujours admirées. Être iconique est un incroyable compliment. En tant que première star de téléréalité, première influenceuse, j’ai toujours fait les choses à ma façon, devancé les courants de mode plutôt que de les suivre.
Vous dites maintenant vouloir mettre votre voix au service de vos fans. Vous considérez-vous comme la porte-parole d’une génération?
J’adore être une inspiration pour eux. Je veux leur montrer que si on travaille dur, qu’on est gentil, tout est possible. Je crois sincèrement que ce que vous mettez dans le monde vous revient toujours. À 40 ans, j’ai traversé tellement d’épreuves… Grâce à mon expérience, je peux être de bon conseil pour eux, pas seulement pour construire une entreprise ou une marque, mais aussi sur un plan plus personnel. Il ne faut pas laisser les aléas de la vie vous définir. Je voudrais exercer une influence bienveillante: transmettre l’idée que quoi qu’il vous soit arrivé, ce vécu vous rend plus fort si vous l’utilisez pour laisser une empreinte positive sur le monde.
Content Source: www.lefigaro.fr