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So long, Marianne (À Marianne de Leonard) | La romance de Leonard et Marianne au petit écran

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La série de fiction qui fait le récit de la rencontre amoureuse entre Marianne Ihlen et Leonard Cohen à Hydra, en Grèce, débarque enfin au Québec après avoir concouru au festival français Séries Mania en février dernier. La Presse a vu les deux premiers épisodes, qui seront déposés sur Crave vendredi.




« J’avais besoin de Leonard. Je ressentais un grand vide dans ma vie quand j’étais plus jeune et il m’a aidé à me sentir plus complet en tant qu’humain », a révélé le jeune acteur américain Alex Wolff, qui incarne le célèbre auteur-compositeur-interprète montréalais. « Je me sens privilégié et reconnaissant de pouvoir le jouer, mais aussi de revivre sa quête, et de me rapprocher de sa vérité. »

La voix d’Alex Wolff – mais aussi sa dégaine – est si proche de celle de Leonard Cohen qu’à certains moments, on se demande si c’est bien lui qui parle… L’acteur américain nous avoue qu’il a travaillé avec un coach vocal, Chris Lang, pour arrimer sa voix, légèrement nasillarde et grave, avec celle de Leonard Cohen. Idem pour sa démarche et sa posture.

Je pense qu’avec les vêtements, les complets et les chandails, j’ai réussi à me glisser dans la peau du personnage. De jouer avec Thea m’a aussi donné la confiance nécessaire pour assumer ce rôle. Et peut-être aussi toutes ces cigarettes que j’ai fumées…

Alex Wolff, interprète de Leonard Cohen

Thea Sofie Loch Næss est la jeune actrice norvégienne qui incarne le personnage de Marianne Ihlen, jeune muse de Leonard, rencontrée dans l’île grecque d’Hydra, avec qui il aura une relation intense mais tumultueuse, qui lui inspira la chanson So Long, Marianne, sortie en 1967.

« J’ai parlé à beaucoup de gens qui l’ont connue », nous dit Thea Sofie Loch Næss, notamment à Hydra, où on a tourné une bonne partie de la série, pour trouver son essence. « J’étais terrorisée, en fait, mais c’était un rêve d’acteur. J’ai vu plusieurs vidéoclips de Marianne, les cheveux dans le vent, en quête de liberté. J’ai essayé de m’imprégner de son esprit à partir de tout ce que j’ai vu, mais à la fin, il a fallu que je compose mon propre personnage. »

La série de huit épisodes, une coproduction Canada-Grèce-Norvège réalisée par le Norvégien Øystein Karlsen (Exit) et la Canadienne Bronwen Hughes (Breaking Bad, The Walking Dead), a été tournée en grande partie dans l’île d’Hydra, où le couple s’est rencontré au début des années 1960, mais aussi à Montréal et à Oslo.

Les images, magnifiques, tournées par Ronald Plante rappellent d’ailleurs celles du génial documentaire de Nick Broomfield Marianne & Leonard : Words of Love, sorti en 2019.

PHOTO NIKOS NIKOLOPOULOS, FOURNIE PAR NOOVO

Alex Wolff et Thea Sofie Loch Næss dans une scène tournée dans l’île d’Hydra

Les deux premiers épisodes de la série se passent essentiellement dans l’île d’Hydra, avec quelques allers-retours dans le temps. On y explore la vie de Leonard Cohen et de Marianne Ihlen avant leur liaison amoureuse. Lui quitte Montréal, encouragé par son professeur de littérature à McGill ; elle quitte Oslo avec son amoureux volage, l’écrivain Axel Jensen, donne naissance à un garçon, etc. Ils se croisent quelques fois, mais leur histoire n’est pas encore écrite.

Le tournage à Hydra était un vortex. Rien d’autre n’existe quand on est là-bas. Il n’y a toujours pas de voitures dans l’île, donc on se déplaçait à dos d’âne pour se rendre sur les lieux de tournage. Les chats de l’île venaient même dormir chez moi le soir, c’était vraiment une expérience formidable.

Alex Wolff, interprète de Leonard Cohen

Macha Grenon interprète le rôle de la mère de Leonard Cohen, Masha Klonitsky, arrivée ici de Lituanie à l’âge de 21 ans. « C’est impressionnant, nous dit-elle, de jouer la mère d’une idole ! »

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Alex Wolff et Macha Grenon, qui interprète le rôle de sa mère, Masha Klonitsky

« On sait que Leonard Cohen a eu des épisodes dépressifs importants, on comprend que ça vient en partie de sa mère, qui souffrait de dépression, mais elle lui a aussi transmis son amour de la musique et son rapport à la spiritualité, poursuit-elle. C’est quelqu’un avec qui il avait une certaine complicité, malgré son côté dépressif, c’était son ancrage. »

Patrick Watson était également présent lors du visionnement, mardi. L’auteur-compositeur-interprète était pressenti pour jouer le rôle d’Irving Layton, professeur de poésie de Cohen à McGill, qui l’encourage à poursuivre dans sa voie et de quitter son emploi à l’usine ; mais c’est finalement Peter Stormare (Fargo, The Big Lebowski) qui a eu le rôle.

« J’ai passé l’audition, nous dit Patrick Watson, mais je n’étais pas très bon… Ils m’ont invité à faire un cameo, mais j’ai été coupé au montage… donc j’ai finalement composé la pièce thématique de la série. » La pièce instrumentale réunit le guitariste Brad Barr avec les voix d’Erika Angell, de Thus Owls, et d’Arielle, entre autres.

PHOTO NIKOS NIKOLOPOULOS, FOURNIE PAR NOOVO

Thea Sofie Loch Næss et Alex Wolff dans une scène tournée dans l’île d’Hydra

Dans So Long, Marianne Alex Wolff interprète la pièce The Stranger Song à la guitare, et c’est là qu’on se rend compte que sa voix n’est pas tout à fait la même que celle de Leonard Cohen, mais l’acteur de 26 ans tenait à l’interpréter lui-même. Ce qui n’a pas empêché les réalisateurs d’ajouter des pièces originales dans la trame sonore, comme Happens to the Heart.

La relation des deux amoureux n’a pas été un long fleuve tranquille, comme en témoigne le documentaire de Nick Broomfield. Est-ce que la série reflétera les aspects plus explosifs de leur relation ? « Absolument », répond Alex Wolff, qui n’a pas voulu donner trop de détails sur le contenu des autres épisodes. « Buckle up », a-t-il simplement dit.

Une fois les deux premiers épisodes déposés, Crave livrera un nouvel épisode par semaine jusqu’au 8 novembre.



Lisez la chronique d’Hugo Dumas



Content Source: www.lapresse.ca

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