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Jacques Aubé prend la direction d’Espace St-Denis

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L’ancien cadre d’evenko Jacques Aubé est maintenant le grand patron d’Espace St-Denis, a appris La Presse. Le promoteur de grands évènements prend la barre du théâtre avec deux objectifs : refaire la salle de spectacle principale et revoir la programmation de manière à élargir l’offre culturelle.




Il n’est pas connu du grand public, mais Jacques Aubé a des faits d’armes impressionnants dans l’organisation et la promotion d’évènements culturels.

Du concert du groupe U2 à l’ancien Hippodrome de Montréal au show de Metallica au Stade olympique, en passant par la production des festivals Osheaga, ÎleSoniq, Lasso et plus récemment Fuego Fuego, ce comptable de formation et ancien joueur de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) en a conclu, des deals…

En remplaçant Michel Goulet à la tête d’Espace St-Denis, Jacques Aubé espère relancer le théâtre de la rue Saint-Denis grâce à ses nombreux contacts. Au moment de lui parler, il s’entretenait justement avec Eric Young, du groupe Entourage.

On va rencontrer beaucoup de partenaires de l’industrie pour voir comment on peut travailler ensemble à la relance du St-Denis. On va rencontrer les gens d’evenko, de Gestev, de ComediHa!, l’idée est d’avoir une ouverture avec tout le monde.

Jacques Aubé

Pour ce faire, le nouveau patron du St-Denis pourra compter sur les deux programmateurs actuels, Daniel Pilon et Claude Chabot.

Les efforts de revitalisation du Quartier latin sont de bon augure, selon M. Aubé, tout le secteur ayant souffert des travaux interminables de la Ville et des nombreuses fermetures de commerces.

L’arrivée prochaine de l’École nationale de l’humour, l’aménagement de la Maison de la chanson et de la musique – dans l’ancienne bibliothèque Saint-Sulpice –, le déménagement de l’ADISQ et la rénovation de la bibliothèque de l’UQAM sont autant d’éléments positifs pour le quartier et le théâtre. Mais le théâtre doit lui aussi avoir « un effet positif » sur le quartier, insiste Jacques Aubé.

D’où l’importance, selon lui, de moderniser la salle de spectacle d’origine – de 2200 places – et de l’harmoniser avec le cabaret St-Denis, complètement rénové au sortir de la pandémie, en 2021.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Jacques Aubé aimerait que les travaux du Théâtre St-Denis se fassent en 2026.

« Le théâtre d’origine est quand même là depuis 1916, nous dit Jacques Aubé, il y a beaucoup de bons artistes qui s’y sont produits, et qui continuent de s’y produire, mais pour la clientèle, pour l’expérience, on doit absolument améliorer ce théâtre. »

Les plans architecturaux ont été faits, mais le fameux plan fonctionnel et technique reste à faire.

« Qu’est-ce qu’on veut faire du Théâtre St-Denis ? Comment on veut le faire avancer ? Jusqu’où on veut aller techniquement ? Tout ça reste à développer, mais c’est ma priorité. Dans les prochains mois, on va finaliser ce plan, et après, il faudra confirmer le financement. J’aimerais que les travaux se fassent en 2026 et se réalisent en un an maximum. »

Revoir la programmation

Quant à la programmation, Jacques Aubé ne veut pas se limiter aux comédies musicales et aux spectacles d’humour. « On doit remplir nos salles pendant toute l’année, donc pourquoi ne pas inclure des concerts, des conférences et des évènements sportifs comme des matchs de boxe ? Il faut diversifier notre offre. »

Jacques Aubé convient que le St-Denis continuera d’encourager les artistes francophones, mais il ne veut pas non plus se limiter à ça.

« Je regardais la liste des artistes qui se sont produits ici, des Bob Dylan, Ringo Starr, Johnny Hallyday, King Crimson, sans oublier Céline, à l’époque où ils étaient plus jeunes… Donc je regarde le quartier et je me dis qu’il y a sûrement moyen d’attirer plus de jeunes ici. Après, il faut trouver un équilibre entre les vedettes internationales et nos artistes francophones, que ce soit en musique, en théâtre, en cirque ou en humour. »

Tarification dynamique

Durant les quelque 20 ans où il a travaillé pour evenko, Jacques Aubé a évidemment vu passer les nombreuses actions collectives contre Ticketmaster, qui assure la vente des billets pour le Centre Bell, le MTELUS et le Corona, entre autres. Des actions en lien avec la tarification dynamique et les frais abusifs imposés par la multinationale américaine lors de la vente de billets de spectacles.

Est-ce que le nouveau patron du St-Denis a l’intention de faire affaire avec Ticketmaster au St-Denis ? Jacques Aubé n’a pas voulu se prononcer sur la question.

En ce moment, le St-Denis fait affaire avec TicketPro, qui n’offre pas de tarification dynamique, c’est ce que je peux vous dire. Pour l’instant, c’est un outil qui est bien adapté aux spectacles qu’on programme.

Jacques Aubé

Il reste que le coût des billets est élevé. Près de 100 $ le billet pour aller voir La cage aux folles… Est-ce qu’on peut s’attendre à des initiatives pour rendre l’accès au théâtre moins onéreux ? Au moins pour le public plus jeune ?

« On essaie d’être le plus fair possible par rapport à ce que l’artiste demande, mais c’est difficile, parce qu’ils nous coûtent cher. Les gens vont aller vers les bons spectacles, mais oui, on peut peut-être regarder ce qu’on peut faire pour attirer les jeunes spectateurs, parce que l’idée, je le répète, est de relancer le St-Denis et le Quartier latin », conclut-il.



Content Source: www.lapresse.ca

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