CRITIQUE – Catherine Marnas propose une adaptation résolument contemporaine du roman de Stendhal. Une mise en scène menée avec maestria.
Envoyée spéciale à Bordeaux (Gironde)
Tandis que le public s’installe, une inscription d’Édouard Louis s’affiche en fond de scène : « Être transfuge de classe, c’est un impossible repos, une tension dont on ne se défait jamais totalement. » Telle est la façon dont la metteuse en scène Catherine Marnas perçoit Julien Sorel, héros légendaire du Rouge et le Noir de Stendhal. Pour son dernier spectacle comme directrice du Théâtre national de Bordeaux (TNB), cette férue de littérature a choisi de monter, avec le concours du dramaturge Procuste Oblomov, une œuvre classique qu’on voit plus souvent traitée dans les écoles qu’au théâtre.
La pièce commence en 1830 à Besançon par le procès de Julien Sorel, jugé pour le meurtre de Madame de Rénal. Catherine Marnas, ensuite, revient quatre ans auparavant pour expliquer comment il en est venu à accomplir ce geste dans la petite ville de Verrières (Aube), où les rumeurs mènent le monde. Fils d’un charpentier, Julien Sorel (Jules Sagot, visage…
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